International
Pérou: adoption d’une loi pour incinérer le corps du chef du Sentier lumineux

AFP
Le Congrès du Pérou a approuvé jeudi soir un projet de loi pour incinérer le corps du chef historique de la guérilla maoïste du Sentier lumineux, Abimael Guzman, décédé samedi en prison, et clore ainsi la controverse autour de sa dépouille.
La loi autorise le système judiciaire, les juges et les procureurs, à décider du sort du corps d’une personne condamnée pour terrorisme qui meurt en prison en purgeant sa peine « en cas d’atteinte possible à la sécurité et à l’ordre public », selon la texte.
Le projet de loi a obtenu 70 voix pour, 32 contre et 14 abstentions lors de la séance plénière diffusée par la chaîne de télévision du Congrès. Il doit encore être promulgué par l’exécutif.
Le corps de l’ancien guérillero, décédé d’une pneumonie bilatérale le 11 septembre, se trouve dans une morgue du port de Callao, à l’ouest de Lima.
Beaucoup au Pérou estiment que le corps devrait être incinéré et les cendres dispersées dans l’océan Pacifique, pour éviter de transformer une éventuelle tombe en lieu de pèlerinage pour ses partisans.
Le ministre de la Justice, Anibal Torres, s’est aussi prononcé en faveur d’une crémation « pour qu’il n’y ait pas d’endroit où se rendre pour certains qui voudraient lui rendre hommage ».
Elena Yparraguirre, veuve de Guzman et numéro deux du Sentier lumineux, avait envoyé samedi depuis la prison pour femmes de Chorrillos, où elle purge une peine de réclusion à perpétuité, une lettre par l’intermédiaire de son avocat demandant au parquet de remettre le corps à un tiers, en vue d’un ensevelissement. Mercredi, le parquet a rejeté cette demande.
Surnommé le « Pol Pot des Andes » en raison de la cruauté de son mouvement, Abimael Guzman est mort à 86 ans dans la prison où il purgeait une peine à perpétuité à la suite de deux condamnations en 2006 et 2018.
L’ancien professeur de philosophie et Elena Yparraguirre ont été capturés en 1992 et se sont mariés en 2010 en prison.
Guzman portait la responsabilité d’un des conflits les plus sanglants d’Amérique latine, qui a secoué le Pérou entre 1980 et 2000, et fait plus de 70.000 morts et disparus, selon la Commission vérité et réconciliation.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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