International
Le Venezuela dénonce « l’assassinat massif » de migrants en Colombie
AFP
Le procureur général du Venezuela Tarek William Saab a dénoncé mardi « l’assassinat massif » d’immigrants vénézuéliens en Colombie, après « l’éxecution extrajudiciaire » de deux jeunes de 12 et 18 ans dans une région frontalière.
« Le nombre effrayant pourrait atteindre environ 3.000 Vénézuéliens morts victimes de la haine et de la xénophobie », a affirmé M. Saab, parlant « d’assassinat massif de Vénézuéliens en Colombie. »
La mort des deux adolescents n’est « pas un acte isolé ou exceptionnel. Au moins 1.933 immigrants vénézuéliens ont été assassinés et 836 sont portés disparus. De janvier à août, 362 Vénézuéliens ont été assassinés en Colombie », a affirmé M. Saab à la télévision nationale, citant un rapport de l’ONG CODHES (Conseil pour les droits de l’homme et le déplacement).
Lundi, l’ONU a demandé une enquête sur l’assassinat des deux adolescents, dont les photos et vidéos ont été largement diffusés sur les réseaux sociaux.
Sur des vidéos et photos largement relayées sur les réseaux sociaux, les deux garçons apparaissent dans les locaux de la boutique où ils ont tenté de voler, manifestement pris en flagrant délit. Le plus jeune des deux porte un petit sac à dos rouge d’écolier et paraît à peine adolescent.
L’air contrit, les poignets liés par du gros scotch, ils sont entourés de plusieurs personnes qui leur font la leçon.
Toujours selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, les corps des deux adolescents ont été retrouvés peu après gisant dans leur sang sur un sentier de campagne, apparemment exécutés d’une balle dans la poitrine.
Un bout de carton sur lequel est écrit à la main « voleur » a été jeté sur l’enfant au sac à dos rouge, identifié par les autorités vénézuéliennes comme Alexander José Fernandez Rodriguez.
L’incident a eu lieu samedi dans la localité de Tibu, dans le département du Nord de Santander, à la frontière du Venezuela, où sévissent de nombreuses bandes criminelles et groupes armés et où le trafic de drogue est important.
Les autorités de la province ont condamné la « violence inacceptable » de ces assassinats « d’un mineur et d’un jeune majeur ».
« Ce sont des crimes contre l’humanité », a estimé le procureur qui a indiqué avoir saisi les autorités colombiennes.
Plus de 5 millions de Vénézuéliens ont fui la crise économique et politique au Venezuela. La majorité, 1,7 millions, ont fui vers la Colombie voisine, selon des chiffres onusiens.
Le Venezuela avait fermé ses frontières terrestres en février 2019 pendant le bras de fer entre le président Maduro et le dirigeant de l’opposition Juan Guaido, reconnu en tant que président par intérim par quelque 50 pays dont les Etats-Unis.
Caracas avait rompu les relations diplomatiques avec Bogota après la reconnaissance de Juan Guaido comme président intérimaire par la Colombie.
Mais la frontière était déjà presque totalement fermée depuis 2015 en raison de la tension entre les deux voisins, opposés idéologiquement, qui ont 2.200 kilomètres de frontières communes. Des milliers de personnes continuent à transiter clandestinement entre les deux pays par les désormais célèbres « trochas ».
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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