International
L’opposant cubain Yunior García se trouve en Espagne

AFP
L’opposant cubain Yunior García, principal organisateur d’une manifestation qui a tourné court lundi à La Havane après l’arrestation de plus de 100 personnes, se trouve actuellement en Espagne, ont indiqué mercredi des sources gouvernementales à l’AFP.
Yunior Garcia, dramaturge de 39 ans devenu une des figures de proue de l’opposition au régime cubain, « est arrivé » en Espagne « en compagnie de son épouse avec un visa de touriste », ont ajouté ces sources sans fournir plus de détails.
Yunior García est le créateur du groupe Facebook de débat politique Archipiélago, qui a lancé un appel à manifester le 15 novembre à La Havane afin de réclamer la libération des prisonniers politiques cubains.
Cette manifestation, interdite par les autorités, a tourné court en raison d’une forte présence policière et de l’arrestation de meneurs de la dissidence cubaine, qui ont dénoncé une manoeuvre pour « faire taire » les protestataires.
Craignant des violences lors de la manifestation, Yunior García avait annoncé la semaine dernière son intention de défiler seul dimanche dans la capitale cubaine, une rose à la main.
Mais il n’a pas pu lui non plus mener à bien son projet, car il a été empêché de sortir de chez lui par les forces de l’ordre. Le dramaturge n’avait plus donné de nouvelles depuis.
Né à Holguín, dans l’est de Cuba, Yunior García est connu depuis longtemps pour ses pièces de théâtre et ses scénarios pour la télévision et le cinéma.
Mais il a endossé un autre rôle depuis le 27 novembre 2020, quand des centaines d’artistes ont manifesté pour réclamer plus de liberté d’expression: celui de porte-étendard d’une nouvelle génération critique du gouvernement, qui inclut artistes, journalistes et universitaires, la plupart hors partis politiques.
Quand l’île a été secouée le 11 juillet par de vastes manifestations spontanées, inédites depuis la révolution de 1959, il n’a ainsi pas hésité à prendre part prendre au mouvement, tentant de réclamer quelques minutes d’audience à la télévision d’Etat. Il a fini arrêté, avant d’être libéré le lendemain.
« Marcher est un droit de l’homme, c’est un droit constitutionnel (…) et donc, le lundi 15 novembre, je sortirai manifester pacifiquement comme nous en avions convenu », avait-il déclaré dans un entretien à l’AFP mi-octobre.
Les autorités cubaines accusent Yunior García et les autres organisateurs de la manifestation de lundi d’être des agents entraînés et financés par Washington pour provoquer un changement de régime.
Dimanche, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait appelé le gouvernement cubain « à respecter les droits des Cubains, en les laissant se rassembler de manière pacifique ».
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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