International
110 ans de prison pour un accident mortel: la condamnation d’un routier fait polémique

AFP
Plus de 4,5 millions de personnes, dont Kim Kardashian, demandaient mercredi la clémence pour un jeune chauffeur de camion, condamné à 110 ans de prison pour avoir accidentellement tué quatre personnes dans l’Etat du Colorado lorsque ses freins ont lâché dans une descente.
Le juge Bruce Jones, qui a mené le procès du chauffeur, a déclaré en rendant son jugement la semaine dernière que « s’il en avait eu le pouvoir », il n’aurait pas prononcé une sanction aussi sévère.
Mais les lois du Colorado contraignaient mécaniquement le juge à cumuler les peines de prison correspondant aux charges dont Rogel Aguilera-Mederos a été reconnu coupable par un jury: 27 au total, dont certaines relevant aux yeux du droit local du « crime violent ».
Pour Rogel Aguilera-Mederos, le drame survenu le 25 avril 2019 non loin de Denver est bien un accident. Il circulait ce jour-là sur une autoroute à bord d’un semi-remorque chargé de bois lorsque ses freins ont selon lui lâché dans une descente.
Il avait fini sa course à plus de 130 km/h dans des véhicules qui étaient immobilisés par un accident. Le carambolage impliquait au total 28 véhicules dont certains s’étaient embrasés sous le choc.
Quatre personnes avaient péri et six autres avaient été blessées.
L’accusation a notamment reproché au chauffeur des négligences et des choix désastreux durant sa course folle. Selon les services du procureur, le jeune homme aurait notamment pu engager son camion sur une voie de détresse spécialement conçue pour les arrêts d’urgence mais a choisi de rester sur l’autoroute, au milieu de la circulation.
Son avocat, James Colgan, a déclaré à la télévision ABC que son client avait certes « pu commettre des négligences fautives » mais que la punition était « complètement disproportionnée ».
Devant une telle sévérité, une pétition a été lancée sur le site Change.org pour demander aux autorités du Colorado de gracier le jeune homme ou de commuer sa peine.
Mercredi matin, la pétition avait recueilli plus de 4,5 millions de signatures.
La star de téléréalité Kim Kardashian elle-même s’est émue du sort du jeune homme sur Twitter, appelant le gouverneur du Colorado, Jared Polis, « à faire ce qu’il faut ».
Le gouverneur a fait savoir qu’il avait reçu une demande de clémence et qu’il était en train de l’étudier.
De leur côté, les services du procureur ont indiqué avoir demandé une nouvelle audience pour réexaminer la condamnation de Rogel Aguilera-Mederos, une disposition selon eux prévue par la loi du Colorado « dans des cas exceptionnels ».
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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