International
Colombie: un leader indigène emblématique assassiné

AFP
Un emblématique leader indigène a été assassiné lundi par un groupe armé dans le sud-ouest de la Colombie, provoquant les appels à la mobilisation de cette communauté, a-t-on appris de source communautaire locale.
« Ils viennent d’assassiner José Albeiro Camayo, l’ancien coordinateur de la garde indigène dans le département du Cauca », a dénoncé lundi soir dans un communiqué l’ANIC, l’autorité indigène locale.
M. Camayo et d’autres membres de la garde indigène tentaient d’expulser des membres de la dissidence des FARC, qui se déplaçaient dans la municipalité de Buenos Aires.
Ces mêmes hommes armés ont réuni puis menacé la population, « les intimidant avec des armes à feu ». « Vers 17h30, les membres du groupe ont commencé à tirer sur la communauté rassemblée », tuant M. Camayo et kidnappant son fils, selon le communiqué.
Suite à ces évènements, la garde indigène, dont les membres, non-armés, sont porteurs d’un simple bâton et assurent un travail quotidien de surveillance du territoire, ont déclaré « l’alerte maximum » pour tenter de capturer les auteurs de l’assassinat.
Ils ont convoqué pour mardi une « réunion urgente » afin de définir une nouvelle stratégie de « défense territoriale ».
Dans l’une des régions les plus durement touchées par la violence, ce meurtre est le deuxième en dix jours à Buenos Aires. Mi-janvier, un adolescent de 14 ans, membre de cette même garde indigène et défenseur de l’environnement, avait été tué dans les mêmes circonstances, là aussi par des dissidents des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui rejettent l’accord signé en 2016 entre le gouvernement et cette guérilla marxiste.
« Nous lançons un appel pressant aux dissidents des FARC pour qu’ils respectent la vie et l’intégrité personnelle de la population civile (…), nous exhortons les autorités à enquêter rapidement et à garantir la sécurité de toute la région du Cauca », a déclaré le bureau de l’ombudsman (médiateur) sur Twitter.
Selon Indepaz, un groupe de réflexion indépendant, José Albeiro Camayo est le dixième dirigeant communautaire tué depuis le début de l’année et le 1.296e depuis la signature de l’accord de paix historique en 2016.
Dirigeants sociaux et communautaires, défenseurs des droits humains et de l’environnement sont la cible des nombreux groupes armés actifs dans les zones rurales de Colombie, pays qui connaît un regain de violences ces dernières années.
Dissidents des FARC, guérilleros de l’ELN (Armée de libération nationale), groupes paramilitaires et narco-trafiquants sont désignés comme les principaux responsables de ces attaques.
Sur la route du narcotrafic, les départements du Cauca et de la Vallée du Cauca figurent en tête de liste des régions les plus troublées.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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