International
Crise sanitaire en Afghanistan : le chef de l’OMS a rencontré le ministre de la Santé des talibans

AFP
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé mercredi avoir rencontré le ministre de la Santé du gouvernement des talibans pour évoquer la crise sanitaire et humanitaire en Afghanistan, qu’il a qualifiée de « catastrophique ».
M. Tedros a précisé que cet entretien avec Qalander Ebad, qui fait partie d’une délégation des talibans allée à Genève pour des discussions avec des institutions et des ONG sur l’accès de l’aide humanitaire et la question des droits de l’homme en Afghanistan, avait eu lieu mardi.
M. Tedros avait déjà vu Qalander Ebad au cours de sa visite à Kaboul en septembre 2021 dans la foulée de la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août.
« Malgré quelques améliorations depuis (cette date), la situation sanitaire en Afghanistan est toujours catastrophique et une crise humanitaire aigüe continue à mettre des existences en péril », a souligné M. Tedros.
Les deux hommes ont évoqué les besoins dans le domaine de la santé, les capacités à affronter les situations d’urgence et la formation du personnel de santé, au sein duquel le rôle des femmes est central.
L’un des aspects cruciaux est « la détection du virus du Covid-19, en particulier (du variant) Omicron, dans la mesure où le nombre des cas est en augmentation », a souligné M. Tedros.
La délégation des talibans se trouve en Suisse à l’invitation de l’Appel de Genève, une ONG qui cherche à renforcer l’application du droit international humanitaire et la protection des civils dans les zones de conflit et qui est active depuis de nombreuses années en Afghanistan.
Cette ONG accueille de lundi à vendredi une conférence à huis clos destinée à tenter d’améliorer la livraison de l’aide humanitaire en Afghanistan.
La délégation des talibans doit également rencontrer des représentants du gouvernement suisse et d’autres pays européens, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Cette visite « ne constitue pas une légitimation, ni une reconnaissance » du régime des talibans, qui n’est pour l’instant reconnu par aucun pays, a à cet égard insisté une porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE).
« Nous avons également discuté des progrès concernant l’éducation des filles à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur, du soutien (à apporter pour qu’elles puissent) se joindre au personnel de santé », a déclaré le chef de l’OMS.
« L’OMS appelle la communauté internationale à continuer par la voie du dialogue à apporter son soutien à la population afghane, afin d’améliorer la santé et le bien-être de tous les Afghans », selon M. Tedros.
Depuis la prise du pouvoir par les talibans après le départ des forces américaines, une terrible crise économique et financière menace de famine plus de la moitié de la population en Afghanistan. L’interruption de l’aide internationale a déclenché une crise humanitaire dans ce pays déjà dévasté par des décennies de guerre.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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