International
USA: la Cour suprême va examiner une mesure migratoire de Trump

AFP
La Cour suprême des Etats-Unis a annoncé vendredi qu’elle allait examiner la demande de l’administration Biden de mettre fin à une mesure migratoire controversée de Donald Trump consistant à renvoyer au Mexique les demandeurs d’asile pendant l’examen de leur dossier.
Le gouvernement du président démocrate a saisi fin décembre la haute cour, à majorité conservatrice, pour qu’elle examine la décision d’une cour d’appel ayant ordonné le maintien du programme baptisé « Rester au Mexique », mis en oeuvre en 2019 par l’administration précédente.
Dès son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2021, Joe Biden a commencé à démanteler cette mesure controversée –officiellement appelée « Protocoles de protection des migrants » (PPM)– mais un tribunal du Texas a requis son rétablissement en août.
Les Etats-Unis ont par conséquent dû la réactiver partiellement, en accord avec le Mexique, tout en contestant la décision texane auprès d’une cour d’appel fédérale, sans obtenir gain de cause.
La Cour suprême doit se pencher sur ce dossier en avril, selon les documents judiciaires consultés par l’AFP. Une décision est attendue au cours de l’été.
Le programme PPM ne s’applique pas aux Mexicains mais force les demandeurs d’asile arrivés aux Etats-Unis par le Mexique à y rester le temps que leur requête soit instruite. Il est très critiqué par les associations de défense des droits civiques.
Entre janvier 2019 et décembre 2020, au moins 70.000 demandeurs d’asile –la plupart originaires d’Amérique centrale– ont été renvoyés au Mexique en vertu de ce programme, créant une crise humanitaire exacerbée par la pandémie de Covid-19, selon l’organisation American Immigration Council.
L’aile gauche du parti démocrate attendait de Joe Biden un virage à 180 degrés en matière d’immigration, après quatre années républicaines sous Trump consacrées à verrouiller les frontières des Etats-Unis.
Les flux migratoires, en forte baisse au début de la pandémie, avaient recommencé à augmenter avant même l’entrée en fonction de Joe Biden mais ont clairement bondi ensuite.
Plus de deux millions de migrants entrés illégalement aux Etats-Unis via le Mexique ont été arrêtés en 2021, selon des statistiques officielles. Un niveau record.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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