International
Le Venezuela n’a pas peur de l’enquête de la CPI

AFP
Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a « salué » jeudi l’ouverture d’un bureau de la CPI à Caracas dans le cadre de l’enquête sur de possibles violations des droits de l’homme lors de la répression des manifestations anti-pouvoir de 2017, estimant toutefois qu’elle n’était pas « nécessaire ».
« Celui qui n’a rien fait n’a pas peur », a-t-il lancé lors d’une intervention au Parlement.
« Au Venezuela, les violations des droits de l’homme sont punies, poursuivies et jugées, sans qu’il soit nécessaire qu’il y ait une sorte de (…) colonie juridique », a-t-il estime.
La Cour pénale internationale (CPI) et Caracas ont convenu la semaine dernière de l’ouverture d’un bureau de la CPI au Venezuela dans le cadre de l’enquête ouverte en novembre.
M. Saab s’est aussi félicité du fait qu’en un peu plus de 4 ans à la tête du parquet, 663 policiers et militaires et 33 civils avaient été arrêtés pour des violations des droits de l’homme. « Et nous avons obtenu 243 condamnations », a-t-il assuré.
Le procureur a aussi révélé que depuis 2018 plus de 200 personnes avaient été arrêtées pour des « actes » liés au terrorisme.
« Dans ces affaires, qui visaient l’assassinat des plus hautes autorités de l’État et l’effusion de sang dans le pays, 209 impliqués ont été appréhendés, il y a 202 privés de liberté, 205 accusés et 62 condamnés qui ont reconnu les faits », a-t-il détaillé.
Il a précisé que « 102 mandats d’arrêt » étaient en cours d’exécution. Parmi ceux-ci, 79 font l’objet d’une alerte rouge Interpol. le Venezuela a aussi demandé l’extradition de 14 personnes pour des actes liés au terrorisme, a-t-il précisé.
Selon lui, ces arrestations et mandats d’arrêt sont liés à une tentative ratée d’attentat contre le président Nicolas Maduro le 4 août 2018, « coup raté » ou la tentative de soulèvement du 30 avril 2019, et à au moins six autres « complots ».
« Nous parlons de personnes qui sont détenues pour des actes terroristes, en plus d’énormes actes de corruption », a lancé le procureur accusant notamment le « faux gouvernement » de l’opposant Juan Guaido, qui s’était autoproclamé président intérimaire en 2019.
Le bureau du procureur a ouvert au total 23 enquêtes pour corruption et « usurpation de fonctions » impliquant Guaido et son entourage.
« Cinquante-neuf mandats d’arrêt ont été demandés pour ces faits, 21 perquisitions ont été effectuées, 15 saisies ont été réalisées et 258 blocages et immobilisations de comptes ont été demandés », a-t-il précise
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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