International
Colombie: extradation dans les prochaines semaines du baron de la drogue Otoniel

AFP
Le président colombien Ivan Duque a signé l’ordre d’extradition vers les Etats-Unis du baron de la drogue « Otoniel », qui devrait intervenir dans un délai d’ »environ 10 jours ouvrables ».
« Aujourd’hui l’extradition a été signée, les procédures légales doivent maintenant être suivies, mais ce qui est certain c’est que ce criminel sera extradé », a déclaré le président Duque après la signature de l’ordre d’extradition du puissant chef du Clan del Golfo.
Mercredi la justice colombienne avait validé l’extradition d’Otoniel, actuellement emprisonné à Bogota et poursuivi pour trafic de drogue depuis 2009 devant un tribunal de New York.
M. Duque a estimé à « environ 10 jours ouvrables » le délai pour la remise à la justice américaine, même si le gouvernement doit encore examiner un dernier appel de la défense d’Otoniel.
Le chef de l’Etat a également indiqué qu’ »une fois qu'(Otoniel) aura purgé sa peine pour trafic de drogue, il devra revenir en Colombie pour purger les peines pour les crimes qu’il a également commis dans notre pays ».
La justice colombienne accuse notamment le narcotrafiquant d’homicides, de terrorisme, de recrutement forcé de mineurs et d’enlèvements.
Narcotrafiquant le plus recherché de Colombie, Dairo Antonio Usuga, alias Otoniel, âgé de 50 ans, a été arrêté le 23 octobre dans le nord-ouest du pays lors d’une vaste opération militaire.
Issu d’une famille paysanne du nord-ouest de la Colombie, Dairo Antonio Usuga était un guérillero de gauche puis un paramilitaire de droite avant de prendre la tête d’une organisation de trafic de drogue forte d’environ 1.600 hommes, qui exportait en moyenne chaque année près de 300 tonnes de cocaïne vers une trentaine de pays, selon les autorités.
Il a succédé à la tête du Clan del Golfo à son frère, Juan de Dios dit « Giovanni », tué par la police en 2012.
En cinq décennies de guerre contre la drogue soutenue par les Etats-Unis, la Colombie a tué ou capturé plusieurs barons de la drogue, dont Pablo Escobar, abattu par les forces de l’ordre en 1993.
Mais le pays reste premier producteur mondial de cocaïne et les Etats-Unis le principal marché, tandis les violences liées au trafic perdurent.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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