International
Burkina: don de 10.000 tonnes de vivres des Etats ouest-africains

AFP
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a donné 10.000 tonnes de vivres au Burkina Faso, pourtant suspendu des instances de cette organisation depuis un putsch fin janvier, signe selon le gouvernment Burkinabè qu’elle est dans une « dynamique d’accompagnement ».
La Cédéao « nous a accompagnés et continue de le faire, notamment sur le plan humanitaire avec l’envoi de 10.000 tonnes de vivres », a affirmé jeudi Olivia Rouamba, ministre burkinabè des Affaires étrangères.
« Les chefs d’État de la Cédéao sont dans une dynamique d’accompagnement du Burkina Faso et pas dans une posture de sanction » car ils sont « soucieux du devenir de notre pays » qui lui n’est pas « dans une position de défiance vis-à-vis de la Cédéao ».
Le Burkina est suspendu des instances de la Cédéao depuis le coup d’Etat qui a porté au pouvoir fin janvier le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
La junte a fixé à trois ans la période de transition avant la tenue d’élections, mais la Cédéao souhaite que cette période soit revue à la baisse.
Elle avait demandé fin mars au Burkina de donner un nouveau calendrier « raisonnable » de la transition d’ici le 25 avril, mais Ouagadougou a demandé un délai supplémentaire.
Une durée pour la période de transition « ne saurait nous être imposée tant que du côté militaire, politique et humanitaire, des missions d’évaluation ne se rendent pas sur le terrain pour prendre la mesure de la situation que nous traversons », a estimé Mme Rouamba.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
Mercredi, la Cédéao a annoncé l’envoi d’une mission au Burkina Faso avant un prochain sommet des chefs d’Etat.
« Cette mission pourra éventuellement évaluer la situation sécuritaire, l’impossibilité due à l’insécurité de tenir des élections dans un court délai et permettre à la Cédéao de mieux apprécier la durée de trois ans décidée de façon consensuelle par les forces vives et qui est somme toute raisonnable », a expliqué à l’AFP une source diplomatique.
Selon Mme Rouamba, « le Burkina Faso est un cas assez particulier en ce sens qu’il est en proie à une triple crise sécuritaire, humanitaire et alimentaire très exacerbée ».
Le lieutenant-colonel Damiba a renversé Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence jihadiste, et a fait du rétablissement de la sécurité une « priorité ».
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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