International
Colombie: le cartel d' »Otoniel » s’en prend à la population après son extradition

AFP
Des membres du cartel criminel dirigé par « Otoniel », plus important narcotrafiquant de Colombie extradé mercredi aux Etats-Unis, ont lancé en représailles une opération visant à assassiner des policier et des militaires, mais aussi intimider la population du nord du pays, ont dénoncé jeudi les autorités.
Ces membres du cartel Clan du Golfe ont déjà mis en oeuvre ce plan de représailles, même s’il n’y a pas eu de victimes jusqu’à présent, a affirmé le ministre de la Défense Diego Molano sur une radio.
« Otoniel » a plaidé non coupable jeudi devant un tribunal fédéral de Brooklyn (Etats-Unis) des accusations de trafic international de cocaïne qui pèsent contre lui, après son extradition aux Etats-Unis.
Dairo Antonio Usuga David, alias Otoniel, 50 ans, a notamment été inculpé de direction d’entreprise criminelle entre juin 2003 et octobre 2021, et d’association internationale de malfaiteurs en vue de fabriquer et distribuer de la cocaïne avec l’intention de l’exporter illégalement aux Etats-Unis, avait indiqué un peu plus tôt le procureur fédéral de Brooklyn, Breon Peace.
S’il est déclaré coupable, il encourt la prison à vie.
Dans les régions du nord-ouest de la Colombie où ce cartel est influent, les hommes d’Otoniel ont imposé une « grève armée » jusqu’à mardi prochain, selon un avis publié sur les réseaux sociaux.
Dans la région de Bajo Cauca, six municipalités sont en état d’alerte en raison de la « présence évidente » de membres du cartel et d’éventuels « attentats » contre les forces de l’ordre, selon Luis Fernando Suárez, secrétaire du gouvernement de ce département colombien.
Selon lui, plusieurs commerces ou services de transport public ont été affectés par cette ordre de grève donné par le cartel.
A Córdoba, au moins 63 écoles ont fermé leurs portes en raison de cet appel à la « grève armée » et des intidimations qui l’ont accompagné, a indiqué de son côté Hernán Martínez, président de l’association locale des enseignants.
Des mebres du cartel se sont approchés des établissements scolaires et ont tiré en l’air, a-t-il ajouté.
A Sucre, des véhicules, dont deux autobus et un camion, ont été incendiés, a affirmé de son côté le gouverneur de l’Etat, Héctor Olimpo Espinosa.
Les autorités colombiennes estiment à environ 4.000 le nombre de membres du cartel Clan du Golfe
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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