International
Des maires du Honduras, Guatemala et Salvador s’allient contre une mine d’or

AFP
Des maires de municipalités au Guatemala, au Salvador et au Honduras se sont alliés pour dire leur opposition à un projet de mine d’or à ciel ouvert en territoire guatémaltèque qui pourrait selon eux contaminer les eaux du fleuve Lempa, le plus grand d’Amérique centrale, qui assure les besoins en eau de 4,5 millions de personnes.
Les maires réunis au sein de la « Communauté trinationale des municipalités Rio Lempa » affirment que la mine aurifère Cerro Blanco, initialement gérée par la société « Entremares S.A. » est maintenant entre les mains d’une société canadienne, « Bluestone Resources ».
Selon eux, cette dernière à « l’intention » de changer la méthodologie d’exploitation minière souterraine en exploitation à ciel ouvert » qui serait « plus destructrice ».
Ils estiment « irrémédiables et irréversibles » les dommages causés à l’environnement, à l’eau et aux écosystèmes en raison de l’utilisation de grandes quantités de cyanure et d’arsenic pour séparer l’or des matériaux extraits.
Selon le communiqué, la mine, située sur la municipalité de Asuncion Mita, a déjà « contaminé » le bassin aquifère, « mettant en danger » la population des trois pays.
Le Lempa, long de 422 kilomètres, prend sa source au Guatemala et y court sur 30 km, traverse le Honduras sur 31 km et se jette dans le Pacifique au Salvador après avoir serpenté sur 360 km.
« La demande de modification du permis environnemental a été soumise aux autorités nationales à la fin de l’année dernière (…) pour intégrer la nouvelle méthode d’exploitation minière à ciel ouvert », indique la société dans une communiqué diffusé lundi sur son site internet.
La société crée en 2017 autour de ce projet minier attend de « recevoir l’approbation de l’amendement du permis environnemental d’ici la fin de l’année, suivi d’un permis de construction et de permis forestiers » et « s’engage à démontrer des pratiques minières responsables ».
Son PDG Jack Lundin indique dans ce communiqué que « l’avancement du projet Cerro Blanco a attiré l’attention de certains groupes qui sont connus dans la région pour diffuser des informations erronées sur les impacts des projets de développement comme le nôtre ».
Selon lui, « l’exploitation minière responsable offre des avantages socio-économiques », le projet minier étant « l’un des plus importants investissements directs étrangers dans le pays depuis la pandémie de Covid-19 et contribuera de manière significative au produit intérieur brut » du Guatemala.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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