International
Colombie : Petro nomme un économiste de renom aux Finances

AFP
Le président élu de Colombie, Gustavo Petro, a nommé jeudi au portefeuille des Finances un ex-ministre et économiste de renom, José Antonio Ocampo, pour tenter de rassurer les acteurs économiques face à son ambitieux programme de réformes.
« José Antonio Ocampo sera notre ministre des Finances » pour « bâtir une économie productive et une économie pour la vie », a annoncé sur Twitter M. Petro qui prendra ses fonctions le 7 août, devenant le premier chef de l’Etat de gauche de l’histoire récente de ce pays.
M. Ocampo, 69 ans, a été secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), une agence technique onusienne, entre 1998 et 2003. Il a ensuite été secrétaire général adjoint du Département des Affaires économiques et sociales des Nations unies jusqu’en 2007.
Il a également fait partie de deux gouvernement libéraux (centre droit) successifs dans les années 1990 : d’abord en tant que ministre de l’Agriculture (1993-1994), puis que ministre des Finances (1996-1998).
Il est actuellement professeur à l’Université américaine de Columbia à New York et membre de la Commission indépendante pour la Réforme internationale de la fiscalité coopérative, un centre indépendant de réflexion sur l’économie mondiale.
En 2008, il a reçu le Prix Leontief pour l’avancement des limites de la pensée économique en récompense de ses travaux sur « l’architecture financière internationale » et les « politiques macro-économiques pour réduire la vulnérabilité des pays en développement ».
Le nouveau ministre aura la lourde tâche de mettre en oeuvre une ambitieuse réforme fiscale voulue par le nouveau président qui souhaite augmenter les impôts des plus riches afin de combler le déficit public et de financer les politiques sociales.
En 2021, le chef de l’Etat conservateur sortant, Ivan Duque, avait mis en oeuvre un projet de réforme fiscale pesant surtout sur les classes moyennes, ce qui avait provoqué une vague de contestation sociale inédite (qui avait fait au moins 46 morts selon l’ONU) et la démission du ministre de l’Economie de l’époque.
La pauvreté touche 39% des 50 millions de Colombiens, le chômage atteint 11% et le secteur informel rassemble 45% des emplois.
Gustavo Petro a déjà nommé son ministre des Affaires étrangères, Alvaro Leyva, considéré comme conservateur, mais impliqué dans plusieurs processus de négociations avec les groupes armés.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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