International
L’Argentine assure qu’elle respectera les objectifs de l’accord avec le FMI

AFP
L’Argentine respectera les objectifs prévus dans l’accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), notamment la réduction du déficit budgétaire à 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2022, a assuré lundi la nouvelle ministre de l’Économie.
« Les objectifs prévus avec le FMI sont maintenus. C’est un accord que nous avons signé en tant qu’État et nous devons le respecter », a déclaré lors de sa première conférence de presse Silvina Batakis, une semaine après avoir pris ses fonctions.
Le gouvernement du président de centre gauche Alberto Fernandez a conclu en début d’année avec le FMI une restructuration de la dette de 44 milliards de dollars, contractée auprès de l’institution financière par le gouvernement du précédent chef de l’État de centre droit, Mauricio Macri (2015-2019).
L’accord entre l’Argentine et le FMI prévoit une série de mesures macro-économiques pour maîtriser l’inflation chronique du pays et réduire son déficit budgétaire (3% du PIB en 2021) à 2,5% en 2022, 1,9% en 2023 et 0,9% en 2024, jusqu’à l’équilibre en 2025.
La ministre a également déclaré qu’il était nécessaire de « mettre de l’ordre et de l’équilibre dans les finances publiques » après la réprise post-pandémie de l’économie. « Nous n’allons pas dépenser plus que nous avons », a-t-elle souligné.
En 2020, l’économie argentine avait reculé de 9,9% en raison de la pandémie de Covid-19. Elle a rebondi de 10,3% en 2021. Selon les prévisions du FMI, elle devrait atteindre 4% en 2022.
« L’accord (avec le FMI) a été signé avant l’augmentation de l’inflation au niveau mondial », a aussi rappelé Mme Batakis, indiquant que les prévisions concernant l’inflation pour 2022 allaient être révisées. Les précédentes estimations, évaluées avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, tablaient sur un taux annuel de 52%.
« C’est une question de méthodologie que nous sommes en train d’étudier, il ne s’agit pas d’un changement d’objectif », a-t-elle insisté.
L’Argentine a enregistré une inflation de plus 60 % sur douze mois jusqu’à mai 2022. Elle pourrait atteindre 76% en 2022, selon les prévisions de la Banque centrale.
Silvina Batakis a remplacé Martin Guzman, artisan en 2020 et 2022 de la restructuration de la dette extérieure de l’Argentine. Le ministre a annoncé le 2 juillet sa démission, après des mises en cause répétées de sa politique par l’aile gauche de la coalition gouvernementale.
Au premier trimestre 2022, la totalité de la dette argentine s’élevait à 376 milliards de dollars, soit 80% du PIB, selon des chiffres officiels.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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