International
Vote au Congrès pour protéger les mariages homosexuels

AFP
La Chambre des représentants a voté mardi une loi pour protéger le mariage homosexuel dans l’ensemble des Etats-Unis, par crainte d’un retour en arrière de la Cour suprême en la matière.
La proposition de loi, introduite la veille seulement au Congrès, a reçu le soutien de 267 élus, soit l’ensemble des démocrates soutenus par 47 républicains, lors d’un vote salué par des applaudissements dans l’hémicycle.
157 républicains s’y sont en revanche opposés.
Ses chances d’aboutir au Sénat semblent plus limitées puisqu’il faudrait que dix élus républicains votent avec les démocrates. Seule la sénatrice Susan Collins s’est pour l’instant dite prête à le faire.
Son inscription à l’ordre du jour semble donc avoir pour objectif de forcer les républicains à prendre position sur ce sujet qui divise leur électorat.
Une large majorité des Américains soutiennent en effet le mariage entre personnes de même sexe (71%), y compris dans les rangs républicains. Mais la droite religieuse y reste majoritairement opposée.
Quelle que soit leur position sur le « Respect for Marriage Act », les républicains risquent donc de se trouver en porte-à-faux avec une partie de leurs électeurs avant le scrutin de mi-mandat, en novembre.
Concrètement, la loi abroge des législations antérieures définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme et interdit aux agents d’état civil — quel que soit l’Etat dans lequel ils travaillent — de discriminer les couples « en raison de leur sexe, race, ethnicité ou origine ».
Elle s’applique donc aux personnes de même sexe, dont les unions sont garanties depuis 2015 par la Cour suprême des Etats-Unis, mais aussi aux couples interraciaux, que la haute juridiction protège depuis 1967.
Mais la haute Cour vient d’effectuer une volte-face historique sur le droit à l’avortement, en annulant, le 24 juin, l’arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis 1973 le droit des Américaines à avorter au nom du « respect de la vie privée ».
Dans un argumentaire accompagnant cette décision, le juge conservateur Clarence Thomas a estimé que le droit au mariage homosexuel ou à la contraception, également fondés sur le respect de la vie privée, devraient à leur tour être révisés.
Depuis, les élus progressistes du Congrès ont multiplié les projets de loi. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que les gains durement acquis du mouvement pour l’égalité sont systématiquement anéantis », a justifié l’élu démocrate Jerry Nadler.
Deux textes pour protéger l’accès à l’avortement ont donc été adoptés la semaine dernière à la Chambre et un autre sur le droit à la contraception doit y être voté cette semaine.
Il est probable qu’ils achoppent tous au Sénat.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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