International
USA: la fin du droit à l’avortement, une menace pour les minorités selon des experts de l’ONU

AFP
La décision de la Cour suprême aux Etats-Unis d’enterrer le droit à l’avortement aura un impact disproportionné sur les minorités, ont alerté mardi des experts de l’ONU.
Le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd) s’est dit « profondément préoccupé » par la décision de la Cour suprême du 24 juin qui a enterré un arrêt garantissant depuis près d’un demi-siècle le droit des Américaines à avorter et a permis à plusieurs Etats d’interdire l’avortement.
Composé de 18 experts, ce comité est chargé de surveiller à intervalles réguliers l’application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale par les Etats parties, que les Etats-Unis ont ratifiée en 1994.
Après avoir évalué la situation aux Etats-Unis lors d’audiences publiques les 11 et 12 août à Genève, le comité a publié mardi ses conclusions. Il a souligné « l’impact profondément disparate » qui résulte de la révocation du droit à l’avortement « sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des minorités raciales et ethniques ».
« Cette décision est très malheureuse », a déclaré l’experte sud-africaine Faith Dikeledi Pansy Tlakula, en conférence de presse.
Elle a appelé les autorités américaines à remédier à cet « impact disparate (…) sur les minorités raciales, les femmes autochtones et les personnes à faible revenu ».
Washington doit également « prendre des mesures pour atténuer le risque de poursuites pénales » à l’encontre des femmes souhaitant avorter et de ceux qui les aident à le faire, a-t-elle ajouté.
Il s’agissait de la première évaluation du bilan américain depuis 2014.
Dans un rapport, ils ont dressé une liste de questions sur des sujets les préoccupant, tels que le profilage racial, la violence policière excessive et l’accès inégal à l’éducation, au logement et à un environnement sain.
Pendant les audiences début août à Genève, les experts ont pour la première fois abordé la questions des réparations.
Les défenseurs des droits humains estiment que l’héritage de l’esclavage et les périodes ultérieures marquées par l’exploitation, la ségrégation et la violence continue d’être visible au travers notamment des politiques dans les domaines de la santé, de l’éducation et du logement.
Dans son rapport, le Cerd se dit « préoccupé par le fait que l’héritage tenace du colonialisme et de l’esclavage continue d’alimenter le racisme et la discrimination raciale ».
Les experts ont exhorté Washington à créer une « commission chargée d’étudier et de développer des propositions de réparations pour les Afro-Américains ».
Les autorités américaines ont fait part de leur volonté d’examiner cette question, sans fournir de calendrier, ont indiqué les experts aux journalistes.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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