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International

La Colombie s’abstient de critiquer le Nicaragua pour des « raisons stratégiques »

AFP

Le nouveau pouvoir de gauche en Colombie s’abstient de critiquer ou condamner le Nicaragua de Daniel Ortega pour des raisons « stratégiques », a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères.

Après l’élection cet été de Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire du pays, la Colombie a été absente le 12 août d’une rencontre de l’Organisation des États américains (OEA) qui a condamné le régime de Daniel Ortega pour ses persécutions à l’encontre de l’Église catholique, des ONG et de la presse.

Dans une déclaration officielle mardi, le ministre colombien des Affaires étrangères, Alvaro Leyva a justifié cette absence par des raisons « stratégiques » et « humanitaires », « sans motivation idéologique ».

« Le nouveau gouvernement colombien promeut et défend les droits de l’homme tant sur le territoire national qu’à l’étranger », a assuré M. Leyva.

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Cette absence a suscité de vives critiques en Colombie à l’égard du ministre Leyva, que l’opposition entend censurer au Congrès.

Depuis son arrivée au pouvoir, le président Gustavo Petro n’a pas fait référence à la situation politique au Nicaragua, où le régime a assigné à résidence ces derniers jours un évêque critique de M. Ortega, et saisi le siège d’un journal historique d’opposition pour le transformer en centre culturel.

Washington a condamné une « détérioration dramatique » des droits humains, le pape François s’est déclaré « préoccupé » par la situation et des organisations internationales ont fustigé les restrictions sur la société civile et l’opposition.

Le premier gouvernement de gauche de Colombie a renoué les liens avec le Venezuela et Cuba, principaux alliés du Nicaragua dans la région.

Des représentants de M. Petro s’entretiennent depuis plusieurs jours avec les guérilleros de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste) à La Havane en vue de reprendre des négociations de paix.

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En juin 2021, sous le gouvernement de l’ex-président de droite Ivan Duque, la Colombie a rappelé son ambassadeur à Managua pour des consultations en condamnant la persécution par Ortega de ses opposants politiques. Le président nicaraguayen a répondu par la même mesure et les relations n’ont pas été rétablies depuis lors.

La Colombie et le Nicaragua sont également opposées dans un différend devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye concernant leurs frontières maritimes dans les Caraïbes.

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MARN1

International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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