International
Covid: les vaccins de Pfizer et Moderna ciblant Omicron autorisés aux Etats-Unis

AFP
Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi la nouvelle version des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement le variant Omicron, dans l’espoir de mieux contenir une nouvelle vague de contaminations redoutée cet hiver.
Les deux vaccins actualisés sont autorisés pour une dose de rappel, dès 12 ans pour celui de Pfizer, et à partir de 18 ans pour celui de Moderna, a précisé l’Agence américaine des médicaments (FDA) dans un communiqué.
Cette nouvelle génération de vaccin anti-Covid, dit bivalent, cible à la fois la souche originelle du coronavirus, et les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron. Ce dernier lignage représente actuellement près de 90 % des contaminations aux Etats-Unis.
« Une nouvelle vague est attendue lorsque nous passerons davantage de temps en intérieur, cet automne et cet hiver », a averti lors d’une conférence de presse Robert Califf, le patron de la FDA, indiquant qu’il s’agissait « d’anticiper » cette hausse des contaminations.
Même si le virus s’est largement effacé du quotidien des Américains, les Etats-Unis enregistrent toujours actuellement quelque 80.000 nouveaux cas et 400 morts du Covid-19 chaque jour.
Plus tôt cet été, le ministère de la Santé américain avait annoncé avoir acheté 105 millions de ces nouvelles doses à Pfizer, et 66 millions à Moderna.
Ces vaccins actualisés doivent encore être recommandés par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) pour que les injections puissent commencer. Un comité d’experts indépendants doit être réuni par les CDC pour en discuter dès jeudi. Puis la directrice de cette agence, Rochelle Walensky, sera chargée de donner son feu vert final.
Les deux compagnies ont indiqué que les nouvelles doses étaient prêtes à être envoyées, afin d’être potentiellement disponibles dès la semaine prochaine dans le pays.
Restera à convaincre les Américains de réaliser ces nouvelles piqures, alors que déjà seulement environ la moitié des personnes éligibles ont fait leur première dose de rappel.
– « Restaurer » l’immunité –
La vaccination initiale restera pour le moment proposée avec les vaccins antérieurs, afin de fournir une « base » d’immunité, a déclaré M. Califf.
Les rappels actualisés pourront être faits à partir de deux mois après avoir reçu une dose précédente (rappel, ou vaccination initiale). Le dosage est de 30 microgrammes pour Pfizer, et 50 microgrammes pour Moderna.
Les vaccins actuellement en circulation étaient pour le moment basés uniquement sur la souche initiale du virus apparu à Wuhan en Chine, mais ils se sont peu à peu révélés moins efficaces contre les variants apparus au fil du temps, à cause de l’évolution rapide du virus.
Pour son autorisation, la FDA se fonde notamment sur des essais cliniques menés pour évaluer une autre version actualisée du vaccin, utilisant le lignage BA.1. Cette version du vaccin de Moderna a été autorisée au Royaume-Uni mi-août.
Les vaccins utilisant spécifiquement BA.4 et BA.5 n’ont eux pour le moment été évalués que dans des études pré-cliniques sur des animaux.
Mais les autorités sanitaires martèlent que la sécurité des vaccins n’est en aucun cas menacée par ce changement de souche. « Ce que nous faisons ici est ce que nous faisons chaque année pour le vaccin contre la grippe », a rappelé Peter Marks, de la FDA.
Certains experts américains ont toutefois émis des interrogations sur l’étendue de l’efficacité renforcée que ces vaccins actualisés pourraient apporter, celle-ci ne pouvant être mesurée que via des essais cliniques.
« L’espoir » est de « restaurer » un niveau d’immunité similaire à celle conférée par les vaccins au moment où ils avaient été lancés, et de procurer une « durée de protection plus longue », afin de ne pas avoir à répéter les rappels trop souvent, a déclaré Peter Marks.
Des études seront conduites pour évaluer l’efficacité réelle.
Interrogé sur la nécessité d’inclure la population jeune dans cette vaste campagne de rappel, M. Marks a souligné que ces vaccins pourraient notamment aider à protéger contre le « Covid long », qui touche tous les âges.
Pfizer et Moderna ont également déposé une demande d’autorisation pour une version mise à jour de leur vaccin auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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