International
L’homosexualité dans le monde: de la peine de mort au mariage pour tous

AFP
L’homosexualité est encore réprimée, voire passible de mort dans de nombreux pays alors qu’elle est pleinement acceptée dans d’autres, une trentaine reconnaissant le mariage homosexuel, désormais rejoints par Cuba.
Selon le rapport publié en 2020 par l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, les relations entre personnes de même sexe sont réprimées par la loi dans 69 pays sur 193, et passibles de la peine de mort dans 11 d’entre eux.
Actuellement, le mariage gay est autorisé dans 33 pays, dont le dernier en date, Cuba, vient de l’approuver par référendum.
Un crime en Afrique
Sur un continent où une trentaine de pays interdisent l’homosexualité, l’Afrique du Sud fait figure d’exception: le mariage gay y est légal depuis 2006. L’adoption, la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) y sont aussi autorisées.
Les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la peine de mort au Soudan, en Somalie et en Mauritanie. Quelques pays les autorisent ou les ont dépénalisées (dont Cap-Vert, Gabon, Côte d’Ivoire, Mali, Mozambique, RDC, Angola, Madagascar, Rwanda, Seychelles et Botswana).
Répression au Moyen-Orient
Au Moyen-Orient, Israël se distingue en ayant légalisé l’adoption pour les couples homosexuels. La Cour suprême a également autorisé en juillet 2021 la GPA pour ces mêmes couples. Le mariage entre personnes du même sexe n’est pas autorisé, mais reconnu quand contracté à l’étranger.
Le Liban est également plus tolérant en comparaison avec d’autres pays musulmans où les homosexuels encourent la peine capitale, comme l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.
Europe: les pionniers
Tous les pays européens ont dépénalisé l’homosexualité.
Les Pays-Bas ont été en 2001 le premier pays au monde à avoir légalisé le mariage homosexuel. Depuis, 17 pays européens leur ont emboîté le pas: Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande, Danemark, France, Royaume-Uni, Luxembourg, Irlande, Finlande, Malte, Allemagne, Autriche et, tout récemment (juillet 2022), la Suisse et la Slovénie.
Des États reconnaissent l’union civile: Hongrie, République tchèque, Croatie, Chypre, Italie, Grèce et Estonie, la première ex-république soviétique à l’avoir autorisée, en 2014.
La plupart des pays d’Europe de l’Est n’autorisent ni les unions civiles, ni les mariages entre personnes de même sexe.
En Russie, l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et une maladie mentale jusqu’en 1999. Depuis 2013, une loi punit par ailleurs d’amendes et de prison tout acte de « propagande » homosexuelle auprès des mineurs.
En Hongrie, évoquer l’homosexualité devant des mineurs est aussi, depuis l’été 2021, passible d’une amende.
A l’ouest, plusieurs pays autorisent l’adoption conjointe par les couples de même sexe dans le cadre du mariage ou de l’union civile, parmi lesquels Pays-Bas (dès 2001), Danemark, Suède, Espagne, Belgique, France, Royaume-Uni, Allemagne, Finlande, Slovénie et Suisse.
La PMA est autorisée pour les couples lesbiens dans douze pays d’Europe : pays nordiques, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Autriche, Irlande et France.
La majeure partie des pays européens interdisent la GPA. Le recours aux mères porteuses pour les couples d’hommes est parfois autorisé ou toléré, tant qu’elles ne sont pas rémunérées (Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni).
En progression dans les Amériques
Le Canada a légalisé le mariage homosexuel en 2005. Adoption, PMA et GPA sont également autorisées.
Aux États-Unis, il faut attendre juin 2015 pour que la Cour suprême légalise le mariage gay sur tout le territoire. Mais après la récente volte-face de la Cour sur l’avortement, les défenseurs de cette union tentent de la sécuriser par une loi.
En Amérique latine, plusieurs pays permettent de telles unions: l’Argentine, précurseur en 2010, suivie par l’Uruguay, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Costa Rica et le Chili. C’est également le cas dans la plupart des États du Mexique ainsi qu’à Mexico.
A Cuba, le nouveau code de la famille approuvé dimanche par référendum, en plus d’instaurer le mariage homosexuel, légalise aussi la GPA et l’adoption homoparentale.
En Océanie, mariage homosexuel et adoption sont autorisés en Nouvelle-Zélande (2013) et en Australie (2017).
Évolutions en Asie
En Asie, où l’Inde a dépénalisé l’homosexualité en 2018, Taïwan a été pionnier sur le continent en légalisant le mariage homosexuel en 2019.
En Thaïlande, le parlement a ouvert en juin la voie aux unions entre personnes de même sexe en adoptant en première lecture des textes en ce sens.
Singapour a annoncé en août la dépénalisation prochaine des relations sexuelles entre hommes. Le pays compte en revanche conforter le mariage comme union entre un homme et une femme, en modifiant la Constitution.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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