International
Cuba: des dégâts « considérables » après le passage de l’ouragan Ian

AFP | Rigoberto Diaz
Ian, un ouragan de catégorie 3, a provoqué des dégâts « considérables » lors de son passage dans l’ouest de Cuba, avec des rafales jusqu’à 208 km/h et des pluies torrentielles, avant de mettre le cap vers la Floride aux Etats-Unis.
« Le centre de l’ouragan a quitté le territoire national à 09H50 (13H50 GMT) aux environs de Puerto Esperanza », dans la province de Pinar del Rio (sud-ouest), a indiqué l’Institut de météorologie de Cuba (Insmet).
Aucune victime n’était pour l’heure à déplorer, selon les autorités cubaines, mais les vents violents et les pluies intenses persistaient dans l’ouest de l’île où plusieurs localités montraient des visages de désolation, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A Consolacion del Sur, à 145 km au sud-ouest de la Havane, Caridad Fernandez, 65 ans, a vu le toit de sa maison gravement endommagé et l’eau est entrée par la porte principale. « Tout est abîmé », déplore la sexagénaire.
« Quand l’ouragan a touché terre, les choses se sont compliquées, les toits ont commencé à voler à la chaîne », raconte son fils, William Graberan, un commerçant de 49 ans.
Ian a touché Cuba à 04H30 (08H30 GMT) dans la localité de La Coloma, un village de pêcheurs de la province de Pinar del Rio – à 190 km de La Havane -, avant de traverser l’île du sud au nord, laissant sur son passage maisons effondrées, toits arrachés et cultures inondées.
Quelque 40.000 personnes ont été évacuées dans cette province et « les dégâts sont considérables », a indiqué la responsable du Parti communiste local, Yamilé Ramos. « Des maisons et des fermes de tabac ont été touchées, des routes coupées, des arbres déracinés », a-t-elle expliqué.
Des rafales de vent ont atteint 208 km/h à San Juan y Martinez, une zone de plantations de tabac.
« Cela a été apocalyptique, un véritable désastre », a témoigné sur Facebook Hirochi Robaina, propriétaire de « Finca Robaina », une prestigieuse plantation de tabac fondée en 1845, à une trentaine de kilomètres de San Juan y Martinez.
Toits et fenêtres arrachés, constructions effondrées, débris jonchant le sol : les photos diffusées par le propriétaire témoignent de la violence de l’ouragan.
Des « pluies fortes et intenses », avec un cumul de plus de 200 millimètres d’eau, ont été enregistrées dans cette zone. Des inondations ont frappé les zones côtières au sud-ouest de l’île, selon l’Insmet.
Lundi soir, les provinces de Pinar del Rio et Artemisa, ainsi que l’île de la Juventud, située à 340 km au sud de La Havane, avaient été placées en alerte « maximale » par la Défense civile cubaine.
Les provinces de Pinar del Rio et d’Artemisa restaient sans électricité et 315 lignes ont été endommagées dans le reste de l’ouest de l’île.
Avant de toucher terre, Ian s’était renforcé en « ouragan majeur » de catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson, graduée jusqu’à 5.
Dans la capitale, où vivent 2,1 millions de personnes, le vent s’est renforcé avec des rafales jusqu’à 180 km, selon l’Insmet, et de fortes pluies. Deux maisons se sont partiellement effondrées, selon Alexis Acosta, l’intendant du quartier de la vieille Havane.
Réduction de la vitesse
Selon le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis, un « virage » de l’ouragan est prévu vers le nord-nord-est avec « une réduction de la vitesse ce soir (mardi) et mercredi ».
Le « centre de Ian devrait se déplacer sur le sud-est du golfe du Mexique dans quelques heures, passer à l’ouest de l’archipel des Keys » au sud de la Floride, « puis s’approcher de la côte ouest de la Floride (…) mercredi et mercredi soir », a précisé le NHC dans son dernier bulletin.
L’état d’urgence a été décrété dans toute la Floride et les autorités multiplient les préparatifs. Certaines des modélisations effectuées prévoient maintenant un atterrissage au sud de la baie de Tampa (…) Dans certaines zones, il y aura des inondations catastrophiques et des vagues de tempête mortelles », a prévenu le gouverneur Ron DeSantis.
Il a demandé aux habitants de faire des provisions et se préparer à des coupures de courant, tout en mobilisant 7.000 membres de la Garde nationale.
« Tenez compte des ordres d’évacuation (…) Mère Nature est un adversaire très redoutable », a-t-il exhorté.
Le président américain Joe Biden a approuvé une aide d’urgence fédérale pour 24 des 67 comtés de Floride.
La Nasa, l’agence spatiale américaine, a renoncé au décollage prévu mardi de sa nouvelle méga-fusée pour la Lune, depuis le centre spatial Kennedy situé dans cet Etat du sud des Etats-Unis.
Ian succède à l’ouragan Fiona, qui a ravagé samedi la côte atlantique du Canada, faisant trois morts, après les Caraïbes la semaine dernière où sept personnes avaient péri.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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