International
Brésil: Lula fustige les propos de Bolsonaro sur l’analphabétisme

AFP
L’ex-président brésilien Lula a fortement critiqué jeudi le chef de l’Etat Jair Bolsonaro pour ses propos associant le score élevé de la gauche au premier tour de la présidentielle dans le Nord-est au fort taux d’analphabétisme dans cette région pauvre du pays.
« Hier, Bolsonaro a dit que j’avais gagné le premier tour parce que le peuple du Nord-est est analphabète (…). Quiconque a la moindre goutte de sang du Nord-est ne devrait pas voter pour ce type », a dit Lula après avoir mené un cortège avec des partisans dans la zone industrielle de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo (sud-est).
Le président d’extrême droite a affirmé mercredi lors d’un direct sur les réseaux sociaux que son adversaire de gauche avait « gagné dans neuf des dix Etats au plus fort taux d’analphabétisme, (…) dans le Nord-est ».
« C’est un métallo quasi-analphabète qui a amené l’université ici », a rétorqué Lula, qui est né dans le Pernambouc et a quitté cet Etat du Nord-est enfant pour fuir la faim et travailler par la suite comme ouvrier à Sao Bernardo do Campo, où il est devenu dirigeant syndical.
« S’il y a des analphabètes, ce n’est pas leur faute, c’est parce que des gouvernements ne se sont pas occupés de l’éducation », a-t-il ajouté, avant d’énumérer des investissements réalisés dans ce domaine sous ses deux mandats (2003-2010).
Lula a obtenu 48,3 % des voix au premier tour dimanche, contre 43,2 % pour Bolsonaro, qu’il affrontera pour le scrutin décisif le 30 octobre.
Dans les Etats du Nord-est, où la gauche a obtenu ses meilleurs scores ces deux dernières décennies, l’écart a été bien plus conséquent: 67 % pour Lula et seulement 26,8 % pour Bolsonaro.
« Ne tombez dans le panneau en croyant aux discours de ceux qui tentent de nous retourner contre nos frères du Nord-est », a tweeté jeudi le président d’extrême droite, face au tollé provoqué par ses déclarations de mercredi soir.
Selon les données officielles de l’institut de statistiques IBGE, au second trimestre, 11,6 % de la population du Nord-est était analphabète, contre 7,6 % pour la moyenne nationale.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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