International
Equateur: tirs et intimidation contre deux médias à Guayaquil

AFP
Deux assaillants à moto ont ouvert le feu ce vendredi sur le siège d’une chaîne de télévision et laissé des tracts menaçants contre un journal à Guayaquil, deuxième ville d’Equateur et désormais l’épicentre des violences criminelles dans le pays, a-t-on appris de source officielle.
« L’attentat » a visé la chaîne de télévision RTS, a indiqué le parquet sur Twitter. « Des individus non identifiés ont tiré sur les portes du média, en laissant en plus sur place des tracts intimidants contre le journal Extra », a ajouté le ministère public.
Le prospectus est adressé aux kiosquiers, commandant que la vente du journal Extra, l’un des principaux quotidiens du pays, soit « interdite ». Dans ce même tract, les assaillants ont menacé de mort ceux qui ne se soumettraient pas à cet ordre, ainsi que le directeur du journal.
Dans un communiqué, le journal Extra a assuré qu’il va « continuer à informer sur les faits liés à la crise pénitentiaire et à l’insécurité qui frappe le pays ».
Dans son émission d’information de la matinée, la chaine RTS a confirmé l’attaque, qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. « Ils ne vont pas réussir à nous faire taire, nous sommes une chaine de journalistes sérieux », a déclaré la présentatrice Luisa Delgadillo.
Le gouvernement équatorien a réagi en condamnant des « actes violents ou d’intimidation » contre des journalistes et des médias, avant d’exprimer sa solidarité à RTS et Extra.
L’Equateur fait face à des violences sans précédent liées au narcotrafic, les gangs se disputant le contrôle de ce juteux marché. Les affrontements se concentrent dans les prisons, où 400 détenus ont été tués depuis 2021, au cours de neuf massacres.
Rien que cette semaine, 29 prisonniers sont morts dans deux tueries survenues lundi et mercredi. Le vaste pénitencier de Guayaquil est le plus touché par ces violences entre bandes rivales, avec 214 tués, selon la presse.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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