International
Glissement de terrain au Venezuela: les recherches se pousuivent, infime espoir de trouver des survivants

AFP | Barbara Agelvis
Quelque 3.000 secouristes continuaient mardi les recherches sur le site de la coulée de boue qui a fait 36 morts à Las Tejerias, au centre-nord du Venezuela, mais avec peu d’espoir de retrouver des survivants parmi les 56 disparus trois jours après le drame.
Les autorités n’ont pas annoncé mardi de nouveau bilan depuis le dernier annoncé lundi en fin de journée par le ministre de l’Intérieur, Remigio Ceballos.
Ce sera « difficile » de retrouver des personnes encore vivantes après la catastrophe de samedi, confiait cependant à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un membre de la Protection civile.
De dramatiques scènes s’enchaînent. Nathalie Matos, 34 ans, indique aux pompiers la pièce remplie de boue où elle pense que sa mère disparue de 65 ans se trouve.
« Je sais qu’elle est là », dit-elle. « Elle était seule (à la maison). Elle m’a appelé. Elle m’a dit: +Ma fille je me noie, l’eau est entrée, sortez-moi d’ici ! Sortez-moi ! Sortez-moi ! Sauvez-moi ! »
« J’ai essayé de la rappeler, elle a répondu mais c’était du bruit… », poursuit-elle.
Cinq pompiers tentent de déblayer la boue avec des pelles. « Le chien a fait des signes ici, dans cette zone de ce qui était le salon et la cuisine. Ca coïncide avec l’indication donnée », explique un pompier.
Malgré les efforts, la recherche est vaine. « Je ne sais pas si je dois crier, je ne sais pas si je dois courir, je ne sais pas si je dois pleurer », se désespère Nathalie Matos.
À quelques mètres de là, une autre équipe travaille sur le site d’une maison emportée par la rivière en crue. Les voisins ont essayé de reconstituer un plan de l’habitation pour aider les secouristes.
« On est guidé par l’odeur (de décomposition des corps) et aujourd’hui on a senti cette odeur dans plusieurs maisons », expliquait un pompier, également sous couvert d’anonymat.
Lundi en fin de journée, les secouristes se montraient pessimistes. « Ca fait déjà deux jours et si elles (les victimes) ne sont pas mortes heurtées par des pierres et des branchages emportés par le courant, elles sont mortes d’hypothermie », précisait un membre de la Protection civile.
– « Tejerias renaîtra » –
Le Venezuela a connu une saison des pluies peu commune, qui s’est prolongée pratiquement toute l’année en raison du phénomène La Niña. Le mois de septembre a été un mois record en précipitations et ces derniers jours des pluies diluviennes, attribuées en partie au passage de l’ouragan Julia plus au nord, se sont abattues sur le pays. Ces trois dernières semaines, 13 personnes sont mortes ailleurs dans le pays en raison d’inondations ou de glissements de terrains.
A Las Tejerias « il a plu en huit heures ce qu’il pleut en un mois », a indiqué dimanche la vice-présidente Delcy Rodriguez.
« Le Venezuela est toujours dans la saison des pluies. Cette année a été un peu atypique, avec des moyennes de précipitations un peu plus élevées dans certaines régions du pays », explique Angel Custodio de l’Institut de météorologie et hydrologie.
La rivière, dont le niveau est monté de plus de six mètres, a tout emporté sur son passage : arbres, rochers, voitures, lampadaires, pylônes téléphoniques et des pans entiers de maisons, dont beaucoup étaient construites dans des zones à risques. La ville de 50.000 habitants déborde sur les flancs des montagnes.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a décrété trois jours de deuil national, a visité la zone sinistrée lundi. « Nous devons poursuivre les recherches pour retrouver les disparus. La situation désespérée des familles est très douloureuse », a-t-il dit, promettant de reconstruire les maisons et les entreprises détruites.
« Tejerias se relèvera comme le Phénix, Tejerias renaîtra », a lancé M. Maduro.
Le glissement de terrain de Las Tejerias est la pire catastrophe naturelle du Venezuela depuis le début du siècle. En 1999, un important glissement de terrain dans l’Etat de Vargas, au nord du pays, avait tué quelque 10.000 personnes.
Les autorités ont mis en place des hébergements pour sinistrés à Maracay, capitale d’Aragua, l’Etat où se trouve Las Tejerias, et ont annoncé la distribution de 300 tonnes de nourriture. Des centres de collecte ont également été mis en place dans tout le pays pour recueillir les dons.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
Amérique centrale
Tensions après l’arrestation d’un Guatémaltèque en attente d’asile aux États-Unis

Une famille est engagée dans une confrontation tendue avec le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) après que des agents ont brisé la vitre d’une voiture et arrêté un homme que la famille affirme être un demandeur d’asile.
L’incident, survenu lundi, soulève de sérieuses questions sur les procédures et les pratiques de ciblage de l’agence.
Juan Francisco Méndez se rendait apparemment à un rendez-vous chez le dentiste lorsque des agents de l’ICE ont intercepté son véhicule. L’avocate de la famille, Ondine Gálvez-Sniffin, a expliqué que les agents ont utilisé un marteau pour briser la vitre de la voiture avant d’arrêter Méndez et son épouse. Selon Gálvez-Sniffin, les agents ont d’abord affirmé qu’ils recherchaient une autre personne, mais ont tout de même procédé à l’arrestation de Méndez malgré ce qui semble être une erreur d’identité.
La famille et ses représentants légaux exigent désormais des réponses de l’ICE concernant les tactiques agressives employées lors de l’arrestation ainsi que la justification de la détention de Méndez, d’autant plus que sa demande d’asile est en cours d’examen.
International
Le gouvernement colombien met fin au cessez-le-feu avec les dissidences des FARC, un revers pour la « Paz Total » de Petro

Le gouvernement de la Colombie a informé un secteur des dissidences de l’ex-guérilla des FARC qu’il ne prorogerait pas le cessez-le-feu en vigueur depuis octobre 2023 et jusqu’à ce mardi, dans un nouvel échec de la politique de « Paz Total » du président Gustavo Petro.
L’annonce a été faite par le Bureau du Haut Commissariat à la Paix, dans une lettre envoyée aux délégués de l’autoproclamé État-Major des blocs Magdalena Medio commandé par Gentil Duarte, le commandant Jorge Suárez Briceño et le Front Raúl Reyes des dissidences de l’ex-guérilla des FARC, selon une copie du document obtenue par CNN par une source proche du processus de paix en Colombie.
Dans la lettre, il est précisé que les parties, conformément aux protocoles convenus en novembre 2023, disposent de 72 heures pour se rendre dans des zones offrant des conditions de sécurité et de protection avant que ne commencent les mesures militaires pour reprendre le contrôle des territoires où sont présents ces groupes armés en dehors de la loi.
Le gouvernement et les délégués de ces dissidences sous la direction d’Alexander Díaz, alias « Calarcá », et d’Andrey Avendaño, se sont rencontrés ce lundi dans la municipalité de La Macarena, dans le département du Meta, au sud de la Colombie, où les guérilleros dissidents ont demandé une prolongation du cessez-le-feu.
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