International
Les Etats-Unis prêts à discuter à la COP27 des « dommages » subis par les pays pauvres

| Par AFP |
Les Etats-Unis sont « pleinement favorables » à ce que la question des dommages subis de façon disproportionnée par les pays pauvres face au changement climatique soit débattue lors de la COP27, qui s’ouvre dans moins de deux semaines, a déclaré mercredi l’envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry.
Les pays les plus vulnérables, qui sont dans le même temps les moins responsables du réchauffement, réclament un financement spécifique pour compenser les « pertes et dommages » causés par la crise climatique. Cette question promet d’être l’un des points de débat clés de la 27e conférence de l’ONU sur le climat, qui aura lieu du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Egypte.
« Nous devons passer à l’étape supérieure et avoir un réel dialogue sur la façon dont le monde va gérer les pertes et dommages », a déclaré mercredi John Kerry lors d’une conférence de presse.
« Nous sommes prêts à discuter à Charm el-Cheikh de tous les moyens nous permettant d’essayer d’être justes, et à rassembler les efforts du monde pour aider à répondre aux inquiétudes de beaucoup de pays », a-t-il déclaré. « Donc nous sommes pleinement favorables à nous attaquer aux pertes et dommages dans le contexte des processus de l’ONU. »
Ce thème est bien mentionné dans l’accord de Paris sur le climat, mais les pays développés, qui ont construit leur richesse sur les énergies fossiles, sont réfractaires à ce que la question soit traitée en tant que telle.
« J’espère que ce sera l’année où tout le monde arrivera en quelque sorte à être sur la même longueur d’ondes, en reconnaissant qu’il y a des inégalités particulières, qui demandent une attention particulière », a déclaré John Kerry.
Il a rappelé que l’Afrique ne représentait que 3 % des émissions de gaz à effet de serre, bien que 17 des pays les plus vulnérables à la crise climatique se trouvent sur ce continent.
Washington fera lors de la COP27 « des annonces sur (son) soutien à l’Afrique en matière d’adaptation » face au changement climatique, a-t-il déclaré mercredi.
Par ailleurs, « nous devons trouver de nouveaux mécanismes pour libérer des financements (…) pour aider les pays à faire leur transition » vers des énergies propres, a-t-il déclaré.
Washington travaillera lors de la COP27 « au développement multilatéral de directives pour les banques, afin de mettre davantage d’argent disponible pour des prêts », a-t-il dit.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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