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International

A Buenos Aires, la dernière ronde pour « Hebe », pionnière des Mères de la Place de Mai

Photo: Luis Robayo / AFP

| Par AFP | Armelle Desmaison |

Sur « sa » Place, à jamais. Des milliers d’Argentins ont assisté jeudi à Buenos Aires à la dispersion des cendres d’Hebe de Bonafini, figure historique des « Mères de la Place de Mai », à l’endroit même où pendant des décennies elles ont tourné, tourné, pour connaître le sort de leurs disparus sous la dictature.

Elle était venue une dernière fois, le 10 novembre, autorisée par ses médecins malgré la fragilité qui l’a emportée dix jours plus tard, à 93 ans. « Parce qu’ils savent que c’est bon pour ma santé, que j’ai besoin de la Place pour me soigner », avait-elle alors souri.

Jeudi, cinq de ses consoeurs — Visitacion, Josefa, Irene, Sara, Carmen — parmi les dernières d’une armée vieillissante, le foulard blanc comme toujours noué sur la tête (symbolisant les langes des enfants disparus) ont déposé ses cendres sur un carré de verdure, au pied de l’obélisque de la Plaza de Mayo, face à la présidence.

« 30.000 fois merci ! » (pour les 30.000 disparus ou tués sur la dictature, selon les ONG), « S’il y a lutte, il y a espoir », « Notre lutte n’a pas de date de péremption »… Les banderoles, pancartes, messages accrochés aux grilles de l’obélisque, reprenaient des mots d’Hebe, disaient la gratitude pour son infatigable combat.

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Hebe de Bonafini avait 39 ans lorsqu’en 1977 la « Guerra Sucia » (Sale guerre) de la dictature bouleversa sa vie. Ses fils, Jorge, Raul, étaient enlevés à quelques mois d’intervalle, puis l’épouse de Jorge en 1978.

Désemparée, Hebe voyait alors une mère de disparu lui proposer de se joindre à un rassemblement devant la Maison Rose, le siège du pouvoir exécutif argentin. Début d’un combat que seule la mort, disait-elle, pourrait arrêter. 

Et pendant plus de 40 ans, tous les jeudis à 15h30, des « Mères », et sympathisantes, tournaient autour de l’obélisque, comme continue la quête des disparus.

Jeudi, c’était la « Marche N.2328 », et après la dispersion des cendres, des « Mères » ont brièvement tourné, à pied, transportées pour les plus frêles. Puis des milliers de personnes ont emprunté un circuit, élargi pour l’occasion aux grandes avenues avoisinantes.

Dans la foule, une atmosphère militante, incarnée par maints élus ou organisations péronistes, mais aussi des anonymes aux yeux rougis, dont beaucoup de contemporain(e)s de la peur sous la junte (1976-1983), et des premières « rondes » d’Hebe.

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« Tout perdu, rien à perdre »

« Pour moi Hebe est une héroïne », affirme à l’AFP Virginia Garcia, 42 ans, de l’association Barrios de Pie, « car rechercher les disparus est quelque chose que peu de personnes osèrent faire. » 

« Cette lutte n’est pas finie, elle est éternelle car il reste beaucoup de douleur. Cela ne guérit pas, c’est une blessure ouverte », assure Martha Cervantes, 77 ans, dont le petit ami fait partie des disparus. « Mais nous avons la démocratie grâce à ces femmes. A elles toutes ».

Car bien sûr, il y eut les « dissensions », les controverses autour de Hebe, à l’association très politisée (aveuglément pro-Kirchner), birfuquant vers la dénonciation de tous types d’oppressions, et scindée des « Mères de la Place de Mai-Ligne fondatrice ». 

Il y eut sa défense des régimes Chavez, Maduro au Venezuela, sa réaction sans empathie au 11 Septembre 2001, la procédure pour détournement de fonds à sa fondation….

Mais pas de quoi souiller sa lutte pionnière, le défi à la junte. « Ce qu’on célèbre aujourd’hui, c’est son héritage. Hebe était une grande combattante, très frontale. Elle ne reculait devant personne », se souvenait Angela Cardella, 82 ans, qui passa la dictature en « exil intérieur », dans un village loin de Buenos Aires, pour échapper au sort voué aux « subversifs ».

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Hebe « disait qu’elle avait tout (ses enfants) perdu, et n’avait donc plus rien à perdre », ajoutait Angela, venue souvent au fil des ans marcher aux côtés des « Mères ».  

« Nos enfants nous ont donné naissance », résumait Hebe de Bonafini pour expliquer sa lutte, qui se poursuit, sous une forme ou une autre. Des procès de la dictature sont en cours, tout comme la recherche de bébés « volés » à des détenues-disparues. 

« La lutte des Mères continuera parce qu’il y a beaucoup de jeunesse dans le mouvement des droits de l’homme, et eux vont continuer le chemin », se rassurait jeudi Maria Esther Garcia, 81 ans. « Mais Hebe était fondamentale ».

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MARN1

International

Inter Miami stuns LAFC as Messi strikes twice in comeback win

With two goals from Lionel Messi, Inter Miami defeated Los Angeles FC 3-1 on Wednesday (3-2 on aggregate) to reach their first-ever Concacaf Champions Cup semifinals.

LAFC, who had won the first leg of the quarterfinals 1-0, extended their lead with a goal from Aaron Long in the 9th minute at Inter’s Chase Stadium.

Needing three goals to stay alive, Miami responded with a stunning left-footed strike from Messi in the 35th minute and a second goal by Noah Allen in the 61st.

In a dramatic match that saw two goals disallowed—one by Messi and one by Suárez—Inter finally secured their ticket to the next round with an 84th-minute penalty calmly converted by Messi against French goalkeeper Hugo Lloris, whom he also scored twice against in the 2022 World Cup final.

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Amérique centrale

Guatemala : des niveaux records de microplastiques dans les lacs Atitlán et Petén Itzá

L’Union européenne (UE) et un célèbre défenseur de l’environnement, également photographe pour National Geographic, ont alerté ce mercredi sur les niveaux alarmants de microplastiques dans les principaux plans d’eau du Guatemala, notamment les lacs Atitlán et Petén Itzá.

Sergio Izquierdo, photographe et fondateur de l’organisation Rescue The Planet, a révélé lors d’une conférence de presse qu’une récente étude menée par sa fondation, en collaboration avec deux universités privées guatémaltèques, a détecté 128 763 microplastiques par kilomètre carré dans le lac Atitlán, le plus profond d’Amérique centrale et une destination touristique majeure.

Mirko Puig, chef de mission de l’Union européenne au Guatemala, a soutenu les résultats de cette étude et affirmé que l’objectif est de mettre en place une stratégie globale pour agir dans tous les secteurs économiques et atténuer les effets du changement climatique.

Par ailleurs, Izquierdo a précisé que le lac Petén Itzá présente jusqu’à 150 000 particules de microplastiques par kilomètre carré. Il a également signalé la présence de moustiques contaminés par des microplastiques sur les plages du Pacifique, un phénomène préoccupant qui, selon lui, représente un danger pour l’ensemble de l’écosystème.

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International

Rubby Pérez : ses funérailles auront lieu ce jeudi au Théâtre National de Saint-Domingue

Les funérailles du chanteur de merengue dominicain Rubby Pérez, l’une des 136 victimes du tragique effondrement du toit de la discothèque Jet Set à Saint-Domingue survenu dans la nuit de mardi, auront lieu ce jeudi au Théâtre National, a annoncé sa famille ce mercredi.

Les cérémonies se tiendront de 10h à 16h, heure à laquelle les restes du chanteur seront inhumés, selon une publication faite sur le compte officiel Instagram de Pérez.

Plus tôt dans la journée, le ministère de la Culture avait annoncé qu’il préparait un hommage à Rubby Pérez au Théâtre National, où l’artiste s’était produit le 25 mars dernier à l’occasion du 40ᵉ anniversaire des Prix Soberano, les plus prestigieuses récompenses dans le domaine de l’art et de la culture en République dominicaine.

Le corps de l’artiste est exposé depuis ce mercredi dans une maison funéraire de Saint-Domingue.

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