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Après les émeutes de Brasilia, un président Lula renforcé

Photo: Sergio Lima / AFP

15 janvier | Par AFP | Louis Genot et Pascale Trouillaud |

En voulant empêcher à tout prix Lula de gouverner et en saccageant des édifices institutionnels à Brasilia, les émeutiers d’extrême droite du 8 janvier ont finalement renforcé le président de gauche dans son pouvoir, estiment les analystes.

Plus de 4.000 partisans de l’ex-chef d’Etat Jair Bolsonaro, qui refusent depuis octobre sa défaite électorale face à Luiz Inacio Lula da Silva, ont profité du fait que le nouveau gouvernement était en pleine installation pour semer le chaos dans la capitale.

Une semaine exactement après l’investiture de Lula qui avait mêlé pompe protocolaire et joie populaire à Brasilia, des hordes déchaînées ont envahi et saccagé le Palais présidentiel du Planalto, la Cour suprême et le Congrès.

« Il est clair que les événements (du 8 janvier) ont eu l’effet inverse » à ce qui était recherché, dit à l’AFP Mayra Goulart, professeure de sciences politiques de l’Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ).

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« Lula en sort sans aucun doute renforcé. Ces assauts ont créé un climat d’union nationale pour la défense de la démocratie », explique-t-elle. 

L’image était forte: Lula descendant la rampe du palais présidentiel pour aller sur la place des Trois-pouvoirs, flanqué des chefs du Sénat, de la Chambre des députés, de la Cour suprême et des gouverneurs, quelques heures seulement après le saccage des lieux de pouvoir.

Ensemble, ils ont réaffirmé que la jeune démocratie ne vacillerait pas au Brésil, trois décennies après la fin de la dictature militaire.

A l’étranger, l’assaut a été condamné unanimement. Washington, Moscou, Pékin, l’Union européenne, Paris ou les capitales latino-américaines ont exprimé leur soutien entier au président d’un Brésil, qui, sous Bolsonaro, s’était isolé du monde.

« L’émoi international va conforter la position de Lula, qui va être perçu comme un dirigeant important pouvant contribuer à un renforcement des forums multilatéraux », prédit Mme Goulart. 

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« Soutien unanime »

Leandro Gabiati, directeur du cabinet de consultants Dominium, estime également que « l’image positive que Lula avait déjà à l’étranger sort renforcée ». Et celle de Jair Bolsonaro, désormais visé par l’enquête sur les instigateurs des violences avec lesquelles il jure n’avoir aucun lien, encore plus dégradée.

Et sur le plan intérieur, Lula est fort « du soutien unanime des gouverneurs, du Congrès, de la Cour suprême et du secteur financier », dit-il lui aussi, toutes tendances politiques confondues.

Dans cette séquence, le chef historique de la gauche a également derrière lui la classe politique et la population brésilienne qui, dans sa grande majorité, a été choquée par les images ahurissantes de violence contre les institutions.

Lula « a été défié et il s’en est sorti plutôt bien », estime M. Gabiati, en évoquant « une attitude pondérée qui a permis, d’une certaine façon, de restaurer la normalité ».

Dans des bâtiments officiels encore pleins de bris de vitres et de meubles anciens éventrés, les nouveaux ministres du gouvernement de Lula ont continué à être investis lors de cérémonies officielles, presque comme si de rien n’était, les jours suivant la tornade bolsonariste.

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Mais le gouvernement de Lula a été ferme: les « fascistes » seront traqués, condamnés — jusqu’à 30 ans de prison pour « terrorisme » — de même que tous ceux qui ont organisé et financé les émeutes et autour desquels l’étau s’est resserré. 

En quelques jours, plus d’un millier de fauteurs de troubles ont été incarcérés.

Les forces de police et services de sécurité vont être réorganisées, la sécurité du palais présidentielle expurgée des bolsonaristes.

Lula va devoir « prendre des sanctions exemplaires afin d’éviter la répétition de ce type de manifestations », estime M. Gabiati.

« Pays divisé »

Car le président de gauche reste sous la menace d’une mouvance bolsonariste dont les éléments les plus extrêmes n’ont pas renoncé à l’abattre. Et rien ne dit que l’union nationale va perdurer.

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Ces événements « sont venus rappeler que Lula est face à un pays profondément divisé », notent les consultants d’Eurasia.

Lula a battu Bolsonaro sur le fil à la présidentielle avec 60 millions des voix contre 58 millions, après une campagne violente et polarisée.

Par ailleurs, il doit affronter de nombreux défis pour ce 3e mandat à la tête du Brésil où la pauvreté et la faim sont des fléaux.

« Il est nécessaire de dépenser de l’énergie dans les enquêtes et les condamnations des putschistes », dit Mme Goulart, mais « cela ne doit pas contaminer le mandat de de Lula ».

L’icône de la gauche va devoir « améliorer les conditions de vie de la population, relancer l’économie et les politiques publiques », s’il veut faire de son mandat un succès. 

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International

Le Pape François, un champion contre le christianisme de droite, selon les leaders progressistes

Les chrétiens progressistes américains sont en deuil après la perte du Pape François, qu’ils considéraient comme l’un des leurs et une source d’inspiration.

Un article du New York Times publié jeudi mettait en avant plusieurs leaders chrétiens de gauche, catholiques et non catholiques, qui le considéraient comme un « contrepoids puissant au pouvoir croissant du christianisme conservateur ».

L’évêque Sean W. Rowe, évêque président de l’Église épiscopale, voyait en le Pape François un leader contre les forces de la droite américaine.

« Le Pape François contraste avec une forme de christianisme qui gagne de plus en plus de pouvoir aux États-Unis. Il se mêle au nationalisme et, selon l’évêque Rowe, « ce n’est pas seulement fondamentalement chrétien », mais « c’est aussi dangereux » », a rapporté le Times.

Maintenant, sans le Pape, de nouveaux leaders doivent émerger.

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« Nous devons commencer à prendre des initiatives et à communiquer ce message de manière attrayante et convaincante », a déclaré Rowe. « Il ne fait aucun doute que la politique s’approprie le langage chrétien et l’histoire chrétienne. Maintenant, il nous revient de le récupérer. »

L’article cite également le jésuite libéral P. James Martin, qui a contrasté le récent voyage du Pape François à la prison Regina Coeli de Rome, le Jeudi Saint, pour rencontrer les détenus, avec une photo du membre du Congrès Riley Moore, républicain de la Virginie-Occidentale, au Centre de détention des terroristes au Salvador, où Kilmar Abrego García est emprisonné.

García est un immigrant illégal et un membre présumé du gang MS-13 qui vivait dans le Maryland avant que l’administration Trump ne le renvoie au Centre de détention des terroristes.

L’article du New York Times dit : « M. Moore, qui est catholique, sourit pour une photo devant une cellule où se trouvent plusieurs détenus, faisant un signe de pouce vers le haut à la caméra. »

Martin a déclaré : « Les deux images ne pourraient pas être plus différentes, les deux chemins distincts du christianisme. L’un dit que nous accompagnons les gens, quelle que soit leur identité, et l’autre dit que nous leur tournons le dos et nous moquons d’eux. »

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Un tremblement de terre secoue Esmeraldas en Équateur : 854 personnes touchées et 32 blessés

Un total de 854 personnes ont été affectées par le séisme de magnitude 6,1 qui a secoué vendredi la province d’Esmeraldas, sur la côte nord de l’Équateur, à la frontière avec la Colombie. Ce tremblement de terre a fait 32 blessés et causé divers dégâts matériels, selon un communiqué de la Secrétariat national de gestion des risques (SNGR) ce dimanche.

Plus de 260 maisons ont été endommagées par le séisme, laissant 17 personnes sans-abri, ayant tout perdu.

Selon le SNGR, 26 établissements scolaires ont subi des dommages structurels, tandis que 37 biens publics ont été affectés de différentes manières, tout comme 24 établissements touristiques et deux sites patrimoniaux (la Casa de la Cultura du noyau d’Esmeraldas et le Musée d’Esmeraldas).

Le tremblement de terre a eu lieu à 6h44, heure locale, vendredi (11h44 GMT), avec un épicentre situé dans l’océan Pacifique, à environ 9 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Esmeraldas, capitale de la province homonyme, où vivent environ 230 000 personnes.

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Virginia Giuffre retrouvée morte en Australie après des années de combat contre les abus

Virginia Giuffre, qui avait accusé le financier américain Jeffrey Epstein et le prince Andrew d’abus sexuels, s’est suicidée à son domicile en Australie, a annoncé sa famille ce samedi.

« C’est le cœur brisé que nous annonçons que Virginia est décédée hier soir dans sa ferme en Australie-Occidentale », a déclaré la famille dans un communiqué transmis par son agent.
« Elle a mis fin à ses jours après avoir été toute sa vie victime d’abus sexuels et de traite d’êtres humains », précise le texte.

Giuffre, qui possédait les nationalités australienne et américaine, avait 41 ans et était mère de trois enfants.
Elle avait accusé Epstein de l’avoir exploitée comme esclave sexuelle et avait également accusé le prince Andrew de l’avoir agressée sexuellement alors qu’elle n’avait que 17 ans.
Le magnat Jeffrey Epstein s’était suicidé en 2019 dans une prison de New York en attendant son procès pour crimes sexuels.

Quant au prince Andrew, fils de la reine Elizabeth II, il avait nié les accusations mais avait conclu un accord à plusieurs millions de dollars avec Giuffre pour éviter un procès.

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