International
« Nous voulons montrer que le modèle espagnol est viable en France », déclare Olivier Faure, leader socialiste
« Nous voulons montrer que le modèle espagnol de Pedro Sánchez peut aussi fonctionner en France », déclare à EFE le leader des socialistes, Olivier Faure, à la veille des élections législatives qui ouvrent plusieurs options de gouvernement, d’une majorité absolue lepeniste à une « grande coalition ».
« Nous devons essayer de faire en sorte que tout le monde vive mieux, que l’économie soit relancée, suivre, en partie, le modèle espagnol que beaucoup ont critiqué au début, en disant que l’Espagne ferait faillite et que c’était le contraire. explique Faure dans une interview depuis le quartier général du Parti socialiste français (PS) dans le centre de Paris.
« L’Espagne – ajoute-t-il – augmente d’un point de pourcentage de plus que la France ». En 2023, cette différence a même atteint 1,5 point de pourcentage.
Le premier secrétaire socialiste depuis 2018 est l’un des dirigeants du nouveau Front Populaire, la coalition de partis de gauche créée pour freiner l’extrême droite qui réunit La France Insumise (LFI), contestataire, les écologistes, le Parti communiste français (PCF) et d’autres petites formations.
Dans un contexte post-électoral incertain – les sondages donnent comme gagnante Agrupación Nacional (RN) de Marine Le Pen, mais sûrement sans majorité absolue – Faure évite d’entrer dans l’idée d’une « grande coalition » que certains de ses partenaires ont mise sur la table et demande une mobilisation ce dimanche pour empêcher les lepenistes de gouverner.
« Les spéculateurs, ceux qui anticipent le résultat d’un examen, nous mettent dans une situation pas très raisonnable. La seule façon d’en parler (‘grande coalition’ avec tous les partis sauf le RN) est que, d’une manière ou d’une autre, nous pouvons battre l’extrême droite », raisonne-t-il.
Le chef du parti de François Mitterrand et François Hollande souligne qu’avant de dialoguer avec d’autres forces, il faut se mettre d’accord sur certaines bases qui sont aujourd’hui aux antipodes de ce que défendent la droite classique des Républicains (LR) et l’alliance centriste du président Emmanuel Macron elle-même.
Pour lui, cela passe par « annuler la réforme des retraites, celle de l’immigration, ne pas réformer le chômage, qui réduit les aides aux chômeurs ».
« Ce sont les bases que les Français nous ont dictées (aux urnes). Personnellement, je ne veux participer à aucune combinaison qui conduit à trahir les Français », affirme-t-il.
Bien que les sondages se soient améliorés pour le Front populaire, qui se classerait deuxième derrière le RN-, la possibilité d’une majorité absolue du parti de Marine Le Pen n’est pas exclue et Faure indique certains des risques de ce scénario.
« Nous passerions immédiatement à la résistance. Je vois maintenant sur les réseaux sociaux une liste d’avocats (pro-droits de l’homme) qui devraient être supprimés, c’est ce que l’extrême droite crée comme dynamique. Je vois que les attaques racistes augmentent jour après jour.
Pour Faure, le projet du RN « classe les Français », discrimine ceux de double nationalité et crée, avec l’élimination du droit de nationalité des enfants nés en France de parents étrangers, « une sorte d’apartheid ». Il a lui-même des origines étrangères, car sa mère est vietnamienne.
Le leader socialiste, qui a été réélu député au premier tour dimanche avec une majorité absolue dans une circonscription de la périphérie de Paris, défend le sérieux du programme économique de sa coalition qui, pour certains économistes, conduirait à une violation systématique des règles de l’UE sur les limites de déficit et de la dette publique.
Il rejette cette lecture : « C’est ce gouvernement (de Macron) qui s’est endetté plus que jamais, et c’est ce gouvernement qui a vu sa note s’aggraver » et celui qui « récupère les recettes néolibérales de Margareth Thatcher et Ronald Reagan. Nous préconisons une politique keynésienne de reprise par la consommation.
Le premier secrétaire affirme que le plan du Front populaire est le seul à être chiffré avec précision et rappelle que des économistes de prestige comme Thomas Piketty sont intervenus dans son élaboration.
Et il donne à nouveau l’exemple de l’Espagne pour préciser que ses politiques ne sont pas farfelues. « Le gouvernement Sanchez a augmenté le salaire minimum de 47 % en 5 ans ; nous proposons de le faire jusqu’à 14 % (jusqu’à 1.600 euros nets) ».
Pedro Sánchez, secrétaire général du PSOE, dirige une alliance avec le gauchiste Sumar et avec le soutien ponctuel de partis indépendantistes catalans et d’autres nationalistes, une configuration qui a suscité de nombreuses critiques de l’opposition et a également généré des tensions au sein du progressisme.
« Je me souviens quand, à une époque, il était considéré comme mort parce qu’il avait perdu les législatives (de 2016). Et enfin, il représente avec brio les couleurs de l’Espagne. En outre, il a mené une série de débats en Europe, par exemple sur l’Ukraine ou Gaza. L’inspiration doit venir de là », conclut-il.
International
Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente
Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.
Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.
Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.
Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.
International
Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump
Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.
La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.
À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).
Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.
Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.
« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.
International
Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC
Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.
Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.
« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.
Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.
Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.
À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.
« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.
Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.
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