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Amérique centrale

Nicaragua : le président Ortega prend le contrôle du tribunal électoral

AFP/Salle de presse

Le Parlement nicaraguayen, dominé par les partisans du président Daniel Ortega, a approuvé mardi la composition du nouveau Conseil Suprême électoral (CSE) constitué de magistrats favorables au gouvernement, dans la perspective des élections générales de novembre où le chef de l’Etat devrait briguer un quatrième mandat consécutif.

Six des sept magistrats du tribunal électoral, nommés pour cinq ans, ont été désignés sur proposition du Front sandiniste (FSLN), le parti gouvernemental qui compte 70 des 91 députés du Parlement monocaméral. Le septième avait été proposé par le Parti Conservateur, a indiqué le président du Parlement, Gustavo Porras.

« La famille (au pouvoir) (Daniel) Ortega (et son épouse et vice-présidente Rosario) Murillo a choisi d’imposer des magistrats du CSE loyaux à ses intérêts, et par conséquent avec zéro crédibilité pour l’immense majorité du peuple nicaraguayen », a dénoncé dans un communiqué l’Union Démocratique Rénovatrice, une organisation d’opposition composée de sandinistes dissidents.

Le président Ortega, un ancien guérillero âgé de 75 ans, a dirigé le pays après l’arrivée au pouvoir des sandinistes en 1979, jusqu’à leur défaite électorale en 1990. Elu à la présidence en 2007, il a été réélu en 2011 et 2016 à la faveur d’une réforme constitutionnelle lui permettant de briguer de nouveaux mandats. 

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La nomination de ce nouveau CSE constitue un défi à la communauté internationale, et notamment aux Etats-Unis et l’Organisation des Etats Américains (OEA), qui demandaient au Nicaragua de renouveler le tribunal électoral avec des juges indépendants et de réformer son système électoral pour garantir des élections transparentes en novembre.

Les élections législatives et présidentielles nicaraguayennes sont prévues pour le 7 novembre prochain, plus de trois ans après la répression sanglante de manifestations réclamant le départ du président Ortega et de son épouse.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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