International
Equateur: investiture de Guillermo Lasso à la présidence de la République

AFP/Salle de presse
Elu en avril premier président de droite de l’Equateur depuis 14 ans, Guillermo Lasso a officiellement pris ses fonction lundi lors d’une cérémonie à Quito.
Conformément à la Constitution du pays, Guillermo Lasso, 65 ans, a prêté serment devant le Parlement unicaméral en présence notamment du président du Brésil, Jair Bolsonaro, de ceux de la République dominicaine, Luis Abinader, et d’Haïti, Jovenel Moise, ainsi que celle du Roi d’Espagne, Felipe VI, selon le Parlement.
La délégation du gouvernement américain est conduite par son ambassadrice auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, qui, à son arrivée à Quito dimanche, a déclaré que des élections libres comme celles qui ont permis l’accession à la présidence de M. Lasso sont un exemple pour la démocratie dans la région.
M. Lasso a été ceint de l’écharpe présidentielle, portant la mention « Mon pouvoir dans la Constitution », par la présidente du Parlement, Guadalupe Llori.
Ce conservateur, fervent catholique et fidèle de l’organisation catholique ultra-conservatrice Opus Dei, devient chef de l’Etat à sa troisième tentative après ses défaites de 2013 et 2017.
En battant Andrés Arauz, 36 ans, avec 52,36% des suffrages au second tour le 11 avril, il a refermé une période de domination de la gauche, marquée par la figure de l’ex-dirigeant socialiste Rafael Correa (2007-2017), qui vit en Belgique depuis son départ du pouvoir.
Ce conservateur, leader du mouvement Créer des opportunités (Creo), succède à l’impopulaire Lenin Moreno, dont la cote de popularité a chuté de 53,4% à 9,3% en quatre ans, selon l’institut de sondage privé Cedatos.
M. Lasso va devoir gouverner un pays divisé et en proie à une crise économique.
Le PIB s’est contracté de 7,8% en 2020 dans ce pays pétrolier affecté par la chute des cours du brut, où la dette globale représente 63% du PIB.
L’ex-banquier parie sur le libre-échange et la création d’emplois et a confié le ministère de l’Economie et des Finances à un économiste qui a travaillé pour le Fonds monétaire international (FMI), Simon Cueva.
Il a également promis de régulariser les dizaines de milliers de Vénézuéliens ayant fuit la crise économique dans leur pays. Selon les autorités, quelque 350.000 Vénézuéliens vivent en Equateur, la majorité dans la province de Pichincha, où se trouve la capitale Quito.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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