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Amérique centrale

Honduras: des députés européens demandent justice pour une écologiste assassinée

AFP

Des députés européens ont réclamé mardi aux autorités du Honduras que justice soit faite pour l’écologiste hondurienne Berta Caceres assassinée voilà cinq ans, au lendemain de la fin des audiences du procès contre un homme d’affaires accusé d’en être le commanditaire.

« Nous lançons un appel à l’Etat hondurien pour qu’il assure (…) l’accès à la justice et une réparation adéquate, effective et rapide pour les victimes, tant la famille de Berta Caceres que la société hondurienne dans son ensemble qui a été frappée par ce crime atroce », écrivent les députés dans une lettre datée de Bruxelles.

Berta Caceres a été tuée par balle dans la nuit du 2 au 3 mars 2016 à son domicile de La Esperanza, à environ 200 km de Tegucigalpa.

La militante s’opposait à la construction d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Gualcarque, sur les terres de la communauté lenca à laquelle elle appartenait, par le groupe Desarrollos Energeticos S.A. (DESA).

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Le président du groupe à l’époque, David Castillo, un diplômé de l’école militaire américaine West Point, a été désigné comme l’auteur moral du crime par le parquet, par la famille Caceres et par l’ONG Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (Copinh) dont Berta Caceres était la coordinatrice.

Il avait été arrêté en mars 2018 et son procès s’est ouvert le 6 avril. Les audiences se sont achevées lundi.

Dans leur lettre adressée au président hondurien Juan Orlando Hernández et à d’autres responsables du pays, les députés européens estiment que l’accusé a « utilisé son expérience du renseignement militaire » pour entraver l’action de Berta Caceres, selon les données présentées durant le procès.

Ces données, selon eux, montrent également comment l’accusé a préparé de concert avec des employés et dirigeants de DESA « la logistique de l’assassinat » durant les mois qui ont précédé le crime, en particulier avec l’ancien chef de la sécurité de DESA Douglas Bustillo.

« Nous demandons instamment que le procès pénal de l’affaire David Castillo soit mené dans le plein respect des principes juridiques d’impartialité et de justice ouverte », insistent les députés. « Nous observons avec préoccupation que les responsables intellectuels de l’assassinat n’ont pas été inculpés et que le projet hydo-électrique, entouré de graves accusations de corruption, n’a pas été annulé ».

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En décembre 2019, sept hommes ont été condamnés en première instance à des peines d’emprisonnement de 30 à 50 ans pour l’assassinat de Berta Caceres.

Un major de l’armée, Mariano Diaz, un responsable de DESA, Sergio Rordiguez, et Douglas Bustillo, accusés d’avoir organisé l’assassinat, ont écopé de 30 ans ferme. Quatre tueurs à gages ont été condamnés à 34 ans de prison ferme pour le cas Caceres et 16 ans supplémentaires pour la tentative d’assassinat du Mexicain Gustavo Castro qui se trouvait en sa compagnie.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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