International
Brésil: Bolsonaro hospitalisé pour une occlusion intestinale, pas d’opération d’urgence

AFP
Le président brésilien Jair Bolsonaro, qui souffre d’une occlusion intestinale, a été admis mercredi dans un hôpital de Sao Paulo où il recevra « dans un premier temps » un « traitement clinique conservateur », selon le dernier bulletin médical, qui exclut pour l’instant une intervention chirurgicale d’urgence.
« Après des tests cliniques, de laboratoire et d’imagerie, le président restera à l’hôpital dans un premier temps pour un traitement clinique conservateur », a indiqué l’hôpital privé Vila Nova Star dans le bulletin signé par l’équipe médicale.
Plus tôt dans la journée, un communiqué de la présidence avait évoqué « des examens complémentaires pour évaluer la nécessité, ou non, d’une chirurgie d’urgence ».
Après avoir été admis dans la nuit à l’hôpital des Forces armées à Brasilia en raison d’une crise de hoquet persistante depuis plus de dix jours, le chef de l’Etat a été transporté en fin d’après-midi à l’aéroport Congonhas de São Paulo et emmené en ambulance à l’hôpital Vila Nova Star.
A Brasilia, il avait été hospitalisé dans une unité de soins intensifs et « intubé par précaution », a déclaré à la radio son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro.
Le dirigeant d’extrême droite avait évoqué ses problèmes de hoquet la semaine dernière, après la pose d’un implant dentaire.
« J’ai le hoquet depuis cinq jours. Ça m’est déjà arrivé auparavant, c’est peut-être à cause des médicaments que je prends, j’ai le hoquet 24 heures par jour », avait-il révélé jeudi dernier lors de son direct hebdomadaire sur Facebook.
Depuis qu’il a été poignardé dans l’intestin en septembre 2018, en pleine campagne pour l’élection présidentielle, M. Bolsonaro a subi six opérations chirurgicales, dont cinq sur son système digestif.
L’auteur de l’attaque, un ancien membre du Parti socialisme et liberté (PSOL, gauche), dissident du Parti des travailleurs (PT) de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, a été diagnostiqué comme souffrant de troubles délirants et déclaré irresponsable devant la justice. Il est actuellement détenu dans l’unité psychiatrique d’une prison de haute sécurité.
– « Un défi de plus » –
Jair Bolsonaro maintient que la tentative d’assassinat était planifiée et avait un soutien politique, et l’avait réitéré jeudi dans un tweet sur son état de santé.
« Un défi de plus, conséquence de la tentative d’assassinat promue par un ancien militant du PSOL, aile gauche du PT, pour empêcher la victoire de millions de Brésiliens qui voulaient des changements pour le Brésil. Une attaque cruelle non seulement contre moi, mais aussi contre notre démocratie », avait-il écrit.
En juillet 2020, il avait été atteint de Covid-19, mais n’avait ressenti que des symptômes légers et n’avait pas dû être hospitalisé.
La nouvelle hospitalisation du président brésilien intervient dans un contexte de crise politique et d’érosion de sa popularité, face à des allégations de corruption dans les contrats négociés par son gouvernement pour faire face à la pandémie, qui a déjà fait près de 540.000 morts dans le pays.
En outre, la commission sénatoriale qui enquête depuis près de trois mois sur la gestion par son gouvernement de la crise sanitaire vient d’être prolongée de 90 jours.
Les derniers sondages en vue des élections de 2022 montrent que Jair Bolsonaro serait largement battu par l’ancien président Lula.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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