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International

Bolivie: des « massacres » ont été perpétrés lors de la présidentielle contestée de 2019 (enquête indépendante)

AFP

Un groupe d’enquête de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a révélé mardi que des « massacres » ont été perpétrés par l’armée et la police contre des civils lors des violences post-électorales de 2019 en Bolivie.

Le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) de la CIDH a enquêté sur les violences survenues à l’issue du scrutin présidentiel contesté de 2019 où l’ex-président Evo Morales briguait un quatrième mandat mais était accusé de fraude par l’opposition, et qui ont fait 37 morts.

Le rapport pointe « un usage excessif et disproportionné de la force » de la police et de l’armée qui par ailleurs « n’ont pas réussi à prévenir de manière adéquate les actes de violence, laissant les citoyens sans protection ».

« Des particuliers ont promu et exécuté des actes de violence », a également mentionné le GIEI notant que des victimes figurent « des deux côtés de l’échiquier politique ».

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Le groupe d’expert pointe la responsabilité des politiciens en affirmant que « les manifestations et actions de blocage (…) qui ont dégénéré en confrontations violentes et en agressions (…) ont été précédées par des discours antagonistes de leaders reconnus ».

Deux incidents graves, à Sacaba, près de Cochabamba (centre) fief des alliés d’Evo Morales, et dans la ville d’El Alto quatre jours plus tard, qui ont chacun causé la mort de 11 personnes, ont été « sans aucune hésitation » qualifiés de « massacres » par le GIEI.

Le président Arce a déclaré que ce rapport rendait « clairement compte des graves violations des droits de l’homme, des massacres et des exécutions extrajudiciaires qui ont eu lieu » durant ce qu’il qualifie de « coup d’Etat » contre son mentor politique, Evo Morales.

La justice bolivienne aux mains du pouvoir a déjà placé en détention préventive l’ex-présidente de droite par intérim, Jeanine Añez, qui avait succédé à M. Morales, ainsi que plusieurs de ses ministres et anciens dirigeants de l’armée et de la police.

Jeanine Añez avait prêté serment en tant que présidente par intérim en novembre 2019, deux jours après la démission d’Evo Morales qui s’était proclamé vainqueur de la présidentielle.

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Après les violentes manifestations, M. Morales, lâché par la police et l’armée, avait démissionné et s’était réfugié au Mexique puis en Argentine.

Il est rentré en Bolivie après la victoire à la présidentielle d’octobre 2020 de son dauphin Luis Arce.

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International

ONU Femmes dénonce l’échec des systèmes de protection face à la montée des féminicides

L’Organisation des Nations Unies a alerté sur l’augmentation « étonnante » des cas de violence de genre enregistrés dans le monde entier en 2023, avec une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

« Les statistiques sont alarmantes : presque une femme ou une fille sur trois dans le monde souffrira de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie », a déploré ONU Femmes dans un communiqué publié ce vendredi, en tant que « rappel de la violence généralisée à laquelle font face les femmes et les filles » à l’échelle mondiale.

L’agence de l’ONU a précisé qu’en 2023, « cette violence a intensifié le nombre de féminicides –meurtres ciblant des femmes– atteignant au moins 51 100 femmes, et que plus de la moitié ont été commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille ». Cependant, elle a ajouté, « les femmes ne sont pas non plus en sécurité en dehors de leur foyer ».

Dans ce contexte, ONU Femmes a critiqué « le fait que les systèmes et structures conçus pour protéger les femmes et les filles échouent » et que l’augmentation des féminicides enregistrée est « la preuve la plus évidente de cela ».

Pour cette raison, l’organisation a insisté sur la nécessité pour les gouvernements de promulguer « des lois pour garantir la responsabilité des auteurs de violences de genre, notamment à travers des Plans d’Action Nationaux », ainsi que sur le caractère « essentiel » du financement « d’organisations défendant les droits des femmes pour soutenir les survivantes et leur fournir les ressources nécessaires à leur rétablissement ».

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Amérique centrale

Le Costa Rica dément les accusations sur l’aide humanitaire salvadorienne

Le ministre de la Gouvernance, de la Police et de la Sécurité publique du Costa Rica, Mario Zamora Cordero, a démenti les accusations des législateurs de l’opposition concernant l’aide humanitaire envoyée par le Salvador au pays.

« Je démens catégoriquement cela, et je base ma réponse sur les faits eux-mêmes. Nous pouvons voir que l’équipement comprend des fournitures médicales, de la nourriture pour notre population, et essentiellement des ressources pour les pompiers. L’unité venant de l’armée salvadorienne est composée de plongeurs pour les sauvetages sous-marins », a déclaré le responsable costaricien aux médias locaux.

Zamora Cordero a expliqué que l’unité militaire salvadorienne ne portait aucune arme à feu, écartant ainsi toute opération militaire. « C’est une opération en faveur du peuple costaricien, réalisée en un temps record de 12 heures », a-t-il ajouté.

« Malheureusement, il y a des gens qui essaient de s’opposer à tout ce qui génère des bénéfices pour le peuple et tout ce que fait le gouvernement. Je tiens à être très clair, il s’agit d’une opération humanitaire », a-t-il souligné.

Le Salvador a envoyé une aide humanitaire au Costa Rica après les dégâts causés par l’ouragan Rafael.

 

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International

Sanctions américaines : plus de 350 membres de la police du Nicaragua visés

Les États-Unis ont imposé des sanctions jeudi à plus de 350 membres de la police nicaraguayenne, a annoncé le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller.

« Suite aux efforts des Nations Unies et de l’OEA pour promouvoir la responsabilité en matière de violations des droits de l’homme, les États-Unis ont pris des mesures pour imposer des restrictions de visa à plus de 350 membres de la police nationale du Nicaragua », a déclaré Miller sur X (anciennement Twitter).

Le porte-parole a expliqué que la décision avait été prise en raison du « soutien inébranlable des États-Unis à la liberté, à la justice et à la dignité du peuple nicaraguayen », mais n’a pas révélé les noms ni les grades des personnes sanctionnées.

Ces sanctions américaines s’ajoutent à celles précédemment imposées contre des centaines de fonctionnaires nicaraguayens.

Le gouvernement du président Daniel Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, a lancé une répression contre les opposants et les dissidents après les manifestations antigouvernementales de 2018.

Les manifestations, qui ont fait plus de 300 morts selon l’ONU, sont considérées par Ortega et Murillo comme une tentative de coup d’État soutenu par les États-Unis.

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