International
Covid-19: l’Uruguay se lance à son tour dans la combinaison de vaccins

AFP
L’Uruguay a entamé une campagne de troisième dose de rappel avec le vaccin Pfizer/BioNTech à ARN messager, pour sa population majoritairement vaccinée avec deux doses de Coronavac à virus inactif, une combinaison à laquelle peu de pays se sont jusqu’ici essayés.
Face à la menace du variant Delta, les experts locaux la considèrent cependant comme sûre malgré l’absence d’études scientifiques.
Le pays sud-américain a vacciné 74% de ses 3,5 millions d’habitants avec au moins une dose, 68% ayant un schéma vaccinal complet.
Quelque 65% des Uruguayens ont reçu le Coronavac, du laboratoire chinois Sinovac, qui a été reconnu selon diverses études d’une efficacité moindre pour réduire les infections au Covid-19 mais protège efficacement contre les formes les plus graves de la maladie.
L’Uruguay devient le troisième pays d’Amérique latine, après le Chili et la République dominicaine, également majoritairement adeptes du Coronavac, à renforcer un vaccin à virus inactivé par une dose d’ARN messager.
Au Chili, les personnes de plus de 55 ans se sont vues administrer le vaccin AstraZeneca, à vecteur viral, en dose de renfort, le Pfizer étant réservé aux personnes immunodéprimées.
Cette combinaison de vaccins a déjà été opérée aux Emirats arabes unis et au Bahreïn.
Selon les derniers chiffres officiels, plus de 520.000 troisièmes doses ont été administrées en République dominicaine (4,8% de la population), près de 260.000 au Chili (1,4%), et plus de 38.000 en Uruguay (1% de la population).
Le gouvernement uruguayen a indiqué suivre la recommandation de sa Commission nationale consultative des vaccins et d’un groupe ad hoc.
« Le mélange renforce l’immunité. Historiquement, c’est le cas », a déclaré à l’AFP le virologue Santiago Mirazo. « C’est clair d’un point de vue théorique et expérimental dans toute l’histoire de l’immunologie », ajoute-t-il.
Selon lui, « la mesure est raisonnable, sage, opportune et fondée sur des preuves ».
Cependant parmi les personnes vaccinées à Montevideo, les interrogations demeurent.
« Je pensais que si on avait eu un vaccin, on ne pouvait pas avoir l’autre, mais maintenant on peut les mélanger, ça m’intrigue vraiment », a dit à l’AFP après l’injection Constanza Veira, une éducatrice de 22 ans. A ses côtés, Laura Bosco, une professeure, s’est dite aussi « nerveuse à cause du mélange de vaccins ».
L’Uruguay a repris le contrôle de la pandémie grâce à une campagne de vaccination majeure, après avoir été de longues semaines le pays qui enregistrait le plus grand nombre de décès quotidiens par rapport à sa population.
Le 7 août, le pays n’a enregistré aucun décès dû au virus, une première depuis le début de l’année.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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