International
Venezuela : dernière journée de négociations à Mexico

AFP
Le gouvernement et l’opposition vénézuéliens clôturent lundi à Mexico un cycle de négociations au cours duquel Caracas cherche à obtenir la levée des sanctions économiques et l’opposition souhaite la tenue d’élections libres.
La quatrième et dernière journée des pourparlers a débuté peu avant midi dans un hôtel du centre de la capitale mexicaine, selon une source proche de la réunion.
Les parties arrivent à la fin de ces quatre jours avec des « accords partiels », a déclaré dimanche Jorge Rodríguez, chef du parlement vénézuélien et homme de confiance du président Nicolás Maduro, sans plus de détails.
Gerardo Blyde, négociateur en chef de l’opposition, a confirmé que des « accords préliminaires » ont été conclus en vue d’atténuer la profonde crise économique qui frappe le Venezuela, tout en soulignant que le problème sous-jacent est un modèle économique qui a « échoué ».
M. Maduro a toutefois prévenu dimanche que ces négociations ne déboucheraient pas sur « l’impunité », ce qui est interprété comme un avertissement à l’opposant Juan Guaidó, ancien chef du Parlement qui s’est autoproclamé président en 2019 et fait face à de multiples accusations au Venezuela.
Les négociations sont facilitées par la Norvège et une annonce sur les accords potentiels est attendue dans l’après-midi de lundi à l’issue de la réunion.
Le département d’État américain s’est félicité vendredi de l’ouverture du dialogue et a exprimé son espoir d’une « restauration pacifique de la démocratie » au Venezuela.
Le mémorandum conjoint énonce sept points de discussion, dont les droits politiques, les garanties électorales et un calendrier pour des élections observables, qui figurent en tête des préoccupations de l’opposition depuis vendredi.
Le document comprend également la principale demande du gouvernement de M. Maduro : la levée ou l’assouplissement des sanctions économiques imposées par Washington au Venezuela.
Le dialogue se tient avant les élections des gouverneurs et des maires de novembre, auxquelles les principaux partis politiques d’opposition participeront, rompant ainsi un boycott électoral de trois ans.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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