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International

Colombie: bataille autour de la destruction d’un monument aux héros à Bogota

AFP

Des ouvriers ont entamé cette semaine à Bogota la destruction d’un monument aux « héros nationaux », justifiée par la construction du futur métro mais qui suscite la polémique entre la mairie et le ministère de la Défense, ont rapporté les médias nationaux.

Armés de masse et de marteaux piqueurs, des ouvriers s’attaquent depuis jeudi à ce haut monument de pierres, massif et rectangulaire, que jouxte une statue équestre de Simon Bolivar, « el Libertador », figure de l’émancipation de l’Amérique du sud au XIXè siècle de la tutelle espagnole.

Construit dans les années 1960 dans le nord de Bogota, l’imposant monument commémore les principales batailles qui ont marqué l’indépendance du pays.

Il domine aujourd’hui l’un de ses axes routiers majeurs, constamment embouteillés, du cœur de la capitale. Au printemps 2021, il est devenu le lieu de rassemblement emblématique des manifestants hostiles au gouvernement conservateur du président Ivan Duque, et a été recouvert, au fil des manifestations, d’innombrables tags et slogans politiques.

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« Bataille autour des héros », titrait vendredi le journal de la TV Caracol en commentant l’affaire.

La maire de Bogota, Claudia Lopez (centre-gauche), a rappelé que cette destruction était justifiée par la construction du futur métro de la capitale. La statue équestre de Simon Bolivar, qui elle date de 1910, sera transférée dans un autre parc, mais « le reste de la structure n’est pas un monument national », a-t-elle précisé.

Dans un communiqué, le ministre de la Défense Diego Molano a estimé que le monument était « un symbole de grande importance pas seulement pour nos soldats, et le ministère de la Défense, mais pour tous les Colombiens (…) ». Il a « invité très respectueusement » l’édile à reconstruire « le monument (…) dans un nouvel emplacement ».

La droite conservatrice a immédiatement embrayé, le parti du Centre démocratique y voyant une « soumission » de Mme Lopez « aux vandales ».

Comme conseiller municipal, « le ministre Molano avait approuvé le déplacement de la statue équestre, la démolition du monument aux héros et la construction de la première ligne de métro à cet endroit », a rétorqué la maire de la capitale sur Twitter.

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« Nous sommes heureux qu’en tant que ministre de la Défense vous vouliez financer un nouveau monument ailleurs dans la ville », a-t-elle commenté, promettant une « coordination sur cette nouvelle proposition ».

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MARN1

Amérique centrale

Le Darién n’est plus un passage migratoire, affirme le Panama

L'OIM demande instamment que l'on s'attaque à la migration sans précédent en Amérique centrale

La forêt inhospitalière du Darién, située à la frontière entre la Colombie et le Panama, n’est plus un couloir de passage pour les migrants cherchant à atteindre les États-Unis, a déclaré ce jeudi le président panaméen José Raúl Mulino.

Le flux migratoire à travers cette jungle a chuté de manière drastique en raison de la peur des expulsions massivesordonnées par le gouvernement du républicain Donald Trump, après avoir été empruntée ces trois dernières années par un million de personnes en route vers les États-Unis.

« Nous avons mis fin à une opération qui a commencé en 2016 », année où la migration dans le Darién a considérablement augmenté, a déclaré Mulino lors d’une conférence de presse. « Aujourd’hui, en mars, nous sommes à 112 migrants ayant traversé le Darién, c’est une diminution très importante », a-t-il ajouté.

Le gouvernement panaméen et les agences des Nations Unies avaient installé des postes d’assistance pour les migrants dans cette forêt de 266 km de long et 575 000 hectares, où transitaient principalement des Vénézuéliens, y compris de nombreux enfants et personnes âgées.

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International

Le Pérou classe le Tren de Aragua comme organisation terroriste

Le Congrès du Pérou a déclaré ce mercredi le groupe criminel Tren de Aragua comme une organisation terroriste. Ce groupe, né au Venezuela, s’est lentement étendu vers le nord et le sud du continent ces dernières années.

Les congressistes ont souligné que sa structure hiérarchique, ses méthodes violentes et ses objectifs déstabilisateurs contre l’ordre constitutionnel péruvien sont les raisons qui ont conduit à cette déclaration. La motion a été approuvée par 77 voix pour, 10 contre et 3 abstentions.

Le Pérou est l’un des pays de la région les plus touchés par la présence du Tren de Aragua.

Alejandro Muñante, congressiste du parti Renovación Popular, a précisé à CNN que la motion adoptée est « déclarative », mais qu’elle sert à sensibiliser sur la menace que représente cette organisation.

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International

Les États-Unis et le Venezuela concluent un accord pour la reprise des vols de déportation

Le gouvernement des États-Unis a annoncé ce jeudi que les autorités vénézuéliennes ont accepté de reprendre les vols de déportation, après que Caracas les avait suspendus en réponse aux restrictions imposées par l’administration de Donald Trump sur les activités de la société pétrolière Chevron.

« Je suis heureux d’annoncer que le Venezuela a accepté de reprendre les vols pour prendre en charge ses citoyens ayant violé les lois sur l’immigration et entré illégalement aux États-Unis », a déclaré sur les réseaux sociaux l’émissaire américain pour les missions spéciales, Richard Grenell.

Plus tard, le président de l’Assemblée nationale et responsable des dialogues de paix du Venezuela, Jorge Rodríguez, a publié un communiqué affirmant que Caracas a conclu un accord avec Grenell pour rapatrier les Vénézuéliens présents aux États-Unis.

Selon Rodríguez, cette mesure garantit les droits humains des migrants vénézuéliens et favorise la réunification des familles affectées par les conséquences des sanctions imposées contre le Venezuela, qui ont entraîné l’exode de nombreux citoyens à la recherche d’alternatives.

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