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International

Déforestation et assassinats : l’Amazonie colombienne connaît une « crise sans précédent » (rapport)

AFP

Neuf organisations travaillant en Amazonie colombienne ont mis en garde jeudi contre « l’inquiétante dégradation de l’environnement » de cette région, qui vit une « crise sans précédent » avec toujours plus de déforestation et d’attaques contre les défenseurs de ses forêts, selon un communiqué transmis à l’AFP.

L’Amazonie colombienne « fait face à une crise environnementale et sécuritaire sans précédent qui met les défenseurs de l’environnement en grand danger », estiment ces neufs organisations, colombiennes et internationales, à l’occasion de la parution d’un rapport sur le sujet.

« L’intensification de l’accaparement des ressources et des activités économiques illégales, comme les cultures illicites et le trafic de drogue, l’exploitation minière, l’élevage de bétail et l’agriculture, ont non seulement alimenté la dégradation de l’environnement et la déforestation dans la région, mais aussi une augmentation de la violence », s’alarment les auteurs de ce rapport, intitulé « Un climat dangereux ».

Selon les chiffres de l’IDEAM, une institution publique et scientifique de surveillance de l’environnement, « 70 % de la déforestation du pays est concentrée en Amazonie et continue d’augmenter : de 98.256 hectares en 2019 à 109.302 hectares en 2020 ».

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« Bien que cette crise couve depuis des décennies, elle s’est accentuée depuis la signature de l’accord de paix historique de 2016 entre le gouvernement et la guérilla des FARC » (Forces armées révolutionnaires de Colombie), démontre le rapport, rédigé par la Fondation des idées pour la paix (FIP) et Adelphi, avec notamment le soutien du Fonds mondial pour la nature (WWF).

« Un réseau complexe et mouvant de groupes armés illégaux, d’acteurs privés et de fonctionnaires corrompus ont profité du vide laissé par le désarmement d’une grande partie des FARC pour étendre leur pouvoir et leurs activités économiques illégales, dont la plupart ont un impact négatif sur la nature », poursuit ce texte.

« Les communautés locales, les ONG et les institutions qui tentent de protéger l’Amazonie sont entrées en conflit avec les intérêts de ces groupes puissants et, par conséquent, sont de plus en plus la cible d’attaques », souligne Juan Carlos Garzon, chercheur à la FIP et l’un des auteurs de l’étude.

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International

ONU Femmes dénonce l’échec des systèmes de protection face à la montée des féminicides

L’Organisation des Nations Unies a alerté sur l’augmentation « étonnante » des cas de violence de genre enregistrés dans le monde entier en 2023, avec une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

« Les statistiques sont alarmantes : presque une femme ou une fille sur trois dans le monde souffrira de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie », a déploré ONU Femmes dans un communiqué publié ce vendredi, en tant que « rappel de la violence généralisée à laquelle font face les femmes et les filles » à l’échelle mondiale.

L’agence de l’ONU a précisé qu’en 2023, « cette violence a intensifié le nombre de féminicides –meurtres ciblant des femmes– atteignant au moins 51 100 femmes, et que plus de la moitié ont été commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille ». Cependant, elle a ajouté, « les femmes ne sont pas non plus en sécurité en dehors de leur foyer ».

Dans ce contexte, ONU Femmes a critiqué « le fait que les systèmes et structures conçus pour protéger les femmes et les filles échouent » et que l’augmentation des féminicides enregistrée est « la preuve la plus évidente de cela ».

Pour cette raison, l’organisation a insisté sur la nécessité pour les gouvernements de promulguer « des lois pour garantir la responsabilité des auteurs de violences de genre, notamment à travers des Plans d’Action Nationaux », ainsi que sur le caractère « essentiel » du financement « d’organisations défendant les droits des femmes pour soutenir les survivantes et leur fournir les ressources nécessaires à leur rétablissement ».

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Amérique centrale

Le Costa Rica dément les accusations sur l’aide humanitaire salvadorienne

Le ministre de la Gouvernance, de la Police et de la Sécurité publique du Costa Rica, Mario Zamora Cordero, a démenti les accusations des législateurs de l’opposition concernant l’aide humanitaire envoyée par le Salvador au pays.

« Je démens catégoriquement cela, et je base ma réponse sur les faits eux-mêmes. Nous pouvons voir que l’équipement comprend des fournitures médicales, de la nourriture pour notre population, et essentiellement des ressources pour les pompiers. L’unité venant de l’armée salvadorienne est composée de plongeurs pour les sauvetages sous-marins », a déclaré le responsable costaricien aux médias locaux.

Zamora Cordero a expliqué que l’unité militaire salvadorienne ne portait aucune arme à feu, écartant ainsi toute opération militaire. « C’est une opération en faveur du peuple costaricien, réalisée en un temps record de 12 heures », a-t-il ajouté.

« Malheureusement, il y a des gens qui essaient de s’opposer à tout ce qui génère des bénéfices pour le peuple et tout ce que fait le gouvernement. Je tiens à être très clair, il s’agit d’une opération humanitaire », a-t-il souligné.

Le Salvador a envoyé une aide humanitaire au Costa Rica après les dégâts causés par l’ouragan Rafael.

 

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International

Sanctions américaines : plus de 350 membres de la police du Nicaragua visés

Les États-Unis ont imposé des sanctions jeudi à plus de 350 membres de la police nicaraguayenne, a annoncé le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller.

« Suite aux efforts des Nations Unies et de l’OEA pour promouvoir la responsabilité en matière de violations des droits de l’homme, les États-Unis ont pris des mesures pour imposer des restrictions de visa à plus de 350 membres de la police nationale du Nicaragua », a déclaré Miller sur X (anciennement Twitter).

Le porte-parole a expliqué que la décision avait été prise en raison du « soutien inébranlable des États-Unis à la liberté, à la justice et à la dignité du peuple nicaraguayen », mais n’a pas révélé les noms ni les grades des personnes sanctionnées.

Ces sanctions américaines s’ajoutent à celles précédemment imposées contre des centaines de fonctionnaires nicaraguayens.

Le gouvernement du président Daniel Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, a lancé une répression contre les opposants et les dissidents après les manifestations antigouvernementales de 2018.

Les manifestations, qui ont fait plus de 300 morts selon l’ONU, sont considérées par Ortega et Murillo comme une tentative de coup d’État soutenu par les États-Unis.

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