International
Nicaragua: l’opposition en exil appelle à déclarer illégitime la présidentielle

AFP
Des groupes d’opposition en exil ou dans la clandestinité ont appelé jeudi la communauté internationale à déclarer illégitime l’élection présidentielle du 7 novembre au Nicaragua.
« Nous demandons que le processus électoral soit déclaré illégitime et que les résultats de la farce électorale mise en scène par la dictature soient désavoués », a déclaré Maria Laura Alvarado, représentante de l’Unité nationale bleue et blanche (UNAB), en lisant lors d’une conférence de presse au Costa Rica une déclaration signée par dix autres mouvements d’opposition.
D’autres groupes d’opposition ont participé virtuellement à cette conférence de presse où les Nicaraguayens ont été appelés à s’abstenir d’aller voter. Cet appel s’adresse notamment aux Nations unies (ONU), à l’Organisation des Etats américains (OEA), aux institutions d’Amérique latine et aux gouvernements.
Un mois avant le vote, les partis d’opposition accusent le président nicaraguayen Daniel Ortega de « mettre fin à tout vestige d’une véritable compétition électorale, d’emprisonner sept pré-candidats à la présidence, de forcer deux autres à l’exil » et de mettre hors la loi trois partis d’opposition.
« Les autorités de l’Union européenne et des Etats-Unis, ainsi que d’autres pays amis et frères de la liberté, ont déclaré catégoriquement que cette élection ne répond pas aux critères internationaux ou aux exigences minimales pour être reconnue comme légitime », a déclaré Alexa Zamora, également de l’UNAB.
« Nous sommes ici pour les prisonniers politiques, pour les exilés et pour tous les Nicaraguayens qui ne peuvent pas élever leur voix en raison de la répression de la dictature », a-t-elle ajouté.
M. Ortega, 75 ans, au pouvoir depuis 2007, cherche à obtenir un quatrième mandat consécutif, avec sa femme Rosario Murillo comme vice-présidente, après avoir écarté ses principaux rivaux.
Une grave crise politique perdure au Nicaragua depuis les manifestations antigouvernementales d’avril 2018, dont la répression a fait plus de 300 morts, des centaines de prisonniers et plus de 100.000 exilés.
Lundi, M. Ortega a accusé l’opposition de « mener un coup d’Etat pour renverser le gouvernement légitime ».
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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