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International

Le Pérou, pays le plus touché par le Covid, se souvient de ses morts

AFP

Des visages souriants sur fond de ciel azur: dans les maisons des quartiers pauvres de Piura, à l’extrême nord du Pérou, de grands posters ravivent la mémoire des morts du Covid-19 dans ce pays qui détient le triste record mondial de mortalité par habitant.

« Cette maudite maladie m’a pris mes parents, c’est une blessure tellement grande qu’on ne peut pas l’effacer », dit dans un sanglot Esmilda Alvarado, 58 ans. Dans sa maison d’un quartier populaire de Piura, ville de 400.000 habitants, elle montre une photo de ses parents morts après avoir été contaminés par une de leurs petites-filles.

« Ma mère était quelqu’un de dynamique, mon père aussi (…) Je prenais soin d’eux, je passais du temps avec eux. J’ai même arrêté de travailler pour prendre soin d’eux », raconte-t-elle.

Avant l’apparition du coronavirus, Piura, située à quelque 1.000 km au nord de Lima, à la frontière de l’Equateur, était connue pour ses plages ensoleillées, sa pêche et sa production agricole variée dans une campagne baignée de rivières.

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Mais en quelques mois, elle est devenue l’épicentre de la pandémie dans un pays qui affiche le plus haut taux de mortalité au monde, avec fin octobre plus de 607 décès pour 100.000 habitants – contre 286 au Brésil ou 174 en France – selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. 

Rosa Elias de Montalban, 65 ans, a perdu son mari. Dans sa petite maison, elle a collé une affiche le montrant avec deux grandes ailes, tel un ange. 

« Comme ça je le vois tous les jours et il demeure dans la maison, comme s’il était vivant », raconte la sexagénaire sans pouvoir retenir ses larmes. 

– Crainte d’une « nouvelle vague » –

Le Pérou, 33 millions d’habitants, a enregistré officiellement 2,2 millions de cas et le nombre de morts dépasse les 200.000, dont 12.000 dans la région de Piura.

A l’origine de ce triste record mondial, une pauvreté qui touche 30% de la population, des logements surpeuplés, un système de santé précaire souffrant d’un sous-investissement chronique, selon les experts. 

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Le secteur informel est aussi important et de nombreux Péruviens n’ont pas respecté les confinements instaurés par les autorités, car ils devaient sortir travailler pour survivre.

Lorsque les centres médicaux de Sullana, deuxième ville la plus peuplée de la région (230.000 habitants), ont été au bord de la rupture, le ministère de la Santé a réquisitionné le stade municipal.

« En raison de la pandémie, nous avons dû prendre possession des vestiaires et d’autres (salles) pour installer un hôpital de campagne », explique à l’AFP le médecin infectiologue Luis Alfredo Espinoza. 

Sous les tribunes ont été installés un service de réanimation de 16 lits et une zone d’hospitalisation pouvant accueillir 240 malades. 

Devant l’une des arches du stade, trônent trois grandes citernes contenant 13.000 litres d’oxygène, dont les pénuries ont été criantes pendant plusieurs mois dans tout le pays. 

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« Je ne pouvais pas respirer, ma poitrine sifflait. J’ai prié Dieu » et « je suis allée mieux », raconte à l’AFP Maria Magdalena Yarleque, 57 ans, qui a contracté le virus malgré deux doses de vaccin. 

« J’ai vaincu la maladie, Dieu merci ! Je remercie les médecins de l’hôpital », se réjouit Segundo Calderon, un cultivateur de mangues de 69 ans hospitalisé pendant un mois. 

Après un pic en août, les infections sont en baisse. La région tente de retrouver une vie normale, mais les touristes sont encore peu nombreux et les écoles n’ont que partiellement repris les cours. 

Surtout les médecins savent qu’il ne faut pas baisser la garde et s’efforcent de faire progresser la vaccination. 

« Au cours des 15 derniers jours, il y a eu une augmentation de la présence du variant Delta. La troisième vague arrive », s’alarme le Dr Espinoza. 

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Des brigades sanitaires, protégées par leur combinaison de bio-protection bleu clair font le tour des villages pour vacciner les volontaires. Pour l’heure, 54% des Péruviens de plus de douze ans ont reçu deux doses de vaccin.

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MARN1

International

ONU Femmes dénonce l’échec des systèmes de protection face à la montée des féminicides

L’Organisation des Nations Unies a alerté sur l’augmentation « étonnante » des cas de violence de genre enregistrés dans le monde entier en 2023, avec une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

« Les statistiques sont alarmantes : presque une femme ou une fille sur trois dans le monde souffrira de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie », a déploré ONU Femmes dans un communiqué publié ce vendredi, en tant que « rappel de la violence généralisée à laquelle font face les femmes et les filles » à l’échelle mondiale.

L’agence de l’ONU a précisé qu’en 2023, « cette violence a intensifié le nombre de féminicides –meurtres ciblant des femmes– atteignant au moins 51 100 femmes, et que plus de la moitié ont été commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille ». Cependant, elle a ajouté, « les femmes ne sont pas non plus en sécurité en dehors de leur foyer ».

Dans ce contexte, ONU Femmes a critiqué « le fait que les systèmes et structures conçus pour protéger les femmes et les filles échouent » et que l’augmentation des féminicides enregistrée est « la preuve la plus évidente de cela ».

Pour cette raison, l’organisation a insisté sur la nécessité pour les gouvernements de promulguer « des lois pour garantir la responsabilité des auteurs de violences de genre, notamment à travers des Plans d’Action Nationaux », ainsi que sur le caractère « essentiel » du financement « d’organisations défendant les droits des femmes pour soutenir les survivantes et leur fournir les ressources nécessaires à leur rétablissement ».

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Amérique centrale

Le Costa Rica dément les accusations sur l’aide humanitaire salvadorienne

Le ministre de la Gouvernance, de la Police et de la Sécurité publique du Costa Rica, Mario Zamora Cordero, a démenti les accusations des législateurs de l’opposition concernant l’aide humanitaire envoyée par le Salvador au pays.

« Je démens catégoriquement cela, et je base ma réponse sur les faits eux-mêmes. Nous pouvons voir que l’équipement comprend des fournitures médicales, de la nourriture pour notre population, et essentiellement des ressources pour les pompiers. L’unité venant de l’armée salvadorienne est composée de plongeurs pour les sauvetages sous-marins », a déclaré le responsable costaricien aux médias locaux.

Zamora Cordero a expliqué que l’unité militaire salvadorienne ne portait aucune arme à feu, écartant ainsi toute opération militaire. « C’est une opération en faveur du peuple costaricien, réalisée en un temps record de 12 heures », a-t-il ajouté.

« Malheureusement, il y a des gens qui essaient de s’opposer à tout ce qui génère des bénéfices pour le peuple et tout ce que fait le gouvernement. Je tiens à être très clair, il s’agit d’une opération humanitaire », a-t-il souligné.

Le Salvador a envoyé une aide humanitaire au Costa Rica après les dégâts causés par l’ouragan Rafael.

 

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International

Sanctions américaines : plus de 350 membres de la police du Nicaragua visés

Les États-Unis ont imposé des sanctions jeudi à plus de 350 membres de la police nicaraguayenne, a annoncé le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller.

« Suite aux efforts des Nations Unies et de l’OEA pour promouvoir la responsabilité en matière de violations des droits de l’homme, les États-Unis ont pris des mesures pour imposer des restrictions de visa à plus de 350 membres de la police nationale du Nicaragua », a déclaré Miller sur X (anciennement Twitter).

Le porte-parole a expliqué que la décision avait été prise en raison du « soutien inébranlable des États-Unis à la liberté, à la justice et à la dignité du peuple nicaraguayen », mais n’a pas révélé les noms ni les grades des personnes sanctionnées.

Ces sanctions américaines s’ajoutent à celles précédemment imposées contre des centaines de fonctionnaires nicaraguayens.

Le gouvernement du président Daniel Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, a lancé une répression contre les opposants et les dissidents après les manifestations antigouvernementales de 2018.

Les manifestations, qui ont fait plus de 300 morts selon l’ONU, sont considérées par Ortega et Murillo comme une tentative de coup d’État soutenu par les États-Unis.

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