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Amérique centrale

Daniel Ortega et Rosario Murillo: un couple fusionnel accro au pouvoir

AFP

Le président Daniel Ortega et son épouse vice-présidente Rosario Murillo forment un couple fusionnel, accusé d’être « prêt à tout » pour conserver son pouvoir absolu sur le Nicaragua.

Trois ans après avoir réprimé dans le sang (plus de 300 morts) les manifestations qui réclamaient leur départ au printemps 2018, les deux septuagénaires sont assurés de pouvoir continuer à diriger avec une poigne de fer le Nicaragua après le scrutin présidentiel de dimanche.

Grâce à une réforme constitutionnelle sur mesure, le « Commandante » Ortega brigue un quatrième mandat consécutif, s’inscrivant dans la longue cohorte des anciens révolutionnaires qui s’accrochent au pouvoir.

Les sept adversaires potentiels un tant soit peu menaçants pour le couple ont été écartés: depuis début juin, ils ont été soit jetés en prison, soit assignés à résidence.

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Comparés à Frank et Claire Underwood, duo impitoyable de la série « House of Cards », ou surnommés « Lord et Lady Macbeth », le président, qui fêtera le 11 novembre son 76e anniversaire, et son épouse, 70 ans, vivent tous deux reclus dans un quartier de Managua placé sous haute surveillance.

Le 19 juillet 1979, à la tête de l’insurrection qui avait fait chuter le dictateur Anastasio Somoza, Daniel Ortega était devenu un héros au Nicaragua. Trente-neuf ans après, ses détracteurs dénoncent la dérive autoritaire du couple présidentiel qui gouverne sans partage et veille jalousement sur son image.

– Prêtresse  –

Rosario Murillo, épouse, et vice-présidente depuis 2017, est célèbre autant pour ses diatribes parsemées de références bibliques et ésotériques que pour ses tenues excentriques et bariolées.

Les Nicaraguayens ne s’y trompent pourtant pas: la grande prêtresse new age du régime a une main de fer, et aucun fonctionnaire ne lève le petit doigt sans son autorisation, assurent les familiers du pouvoir. 

« C’est elle qui décide jusqu’à la couleur des bancs dans un jardin public », confie un diplomate à l’AFP.

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C’est elle d’ailleurs qui a imposé d’orner la capitale de dizaines d’ »arbres de vie », géants métalliques illuminés la nuit, à l’esthétisme kitsch, au coût exorbitant… et qui ont été pris pour cibles et jetés à terre par les manifestants en colère du printemps 2018. 

Perpétuellement aux côtés du président Ortega, elle a coutume de prêcher à la fois « l’amour et la réconciliation » et, dans le même discours, de clouer au pilori les opposants, qualifiés de « vampires assoiffés de sang ».

C’est en exil au Venezuela que le chef de l’Etat a rencontré sa future femme à la fin des années 1970. Il avait lu ses poèmes en prison, où il a été torturé et détenu durant sept ans sous la dictature d’Anastasio Somoza. 

Depuis le retour au pouvoir de Daniel Ortega en 2007, son influence n’a fait que s’affirmer. 

Le couple dirige sans faiblir le Parti sandiniste de libération nationale (FSLN, ex-guérilla marxiste, au pouvoir) et conserve un contrôle absolu sur les institutions de l’Etat : armée, police, Parlement, Tribunal électoral…

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– « Prêts à tout » –

Daniel Ortega et son épouse, qui ont eu sept enfants ensemble, « sont prêts à tout » pour se maintenir au pouvoir, a assuré à l’AFP la première fille de Rosario Murillo, Zoilamerica Narvaez. 

Celle-ci a accusé en 1998 son beau-père Daniel Ortega d’abus sexuel, avant de devoir s’exiler après que sa mère a choisi de soutenir son mari. 

Sur les dix enfants élevés ensemble, certains d’union précédentes, la plupart occupent des postes importants dans la politique, l’économie et les médias, de quoi réveiller les mauvais souvenirs dans ce pays habitué aux dynasties familiales. 

Battu dans les urnes en 1990 par la candidate de centre droit Violeta Chamorro (1990-1997), Daniel Ortega en garde une rancune tenace contre cette famille de l’aristocratie nicaraguayenne: la fille de l’ancienne présidente, Cristiana, a été la première de ses adversaires potentiels à être arrêtée, début juin. Elle était la favorite des sondages.

« Dans les années 1980, Ortega faisait partie d’un projet de changement révolutionnaire, à présent, c’est un capitaliste amoureux du pouvoir, qui se consacre à renforcer ses privilèges et sa fortune », a assuré à l’AFP l’ex-guérillera Monica Baltodano, qui a tourné le dos en 2000 au FSLN.

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Selon l’écrivain et économiste Enrique Saenz, Daniel Ortega est désormais l’un des hommes « les plus fortunés d’Amérique centrale ».

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Amérique centrale

Le Nicaragua accuse le Panama de bloquer sa nomination au SICA

Le gouvernement nicaraguayen a accusé lundi le Panama de bloquer, en collaboration avec le Costa Rica, le Guatemala et la République dominicaine, la nomination de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Denis Moncada, au poste de secrétaire général du Système d’intégration centraméricain (SICA), une fonction vacante depuis novembre 2023.

Dans un communiqué où le Nicaragua a également annoncé qu’il n’accueillerait pas l’ancien président panaméen Ricardo Martinelli (2009-2014)—qui cherche asile à l’ambassade du Nicaragua au Panama depuis février 2024après avoir été condamné pour corruption—le gouvernement sandiste a aussi accusé le Panama de le diffamer.

« Le gouvernement du Panama, sous la présidence de José Raúl Mulino Quintero, a systématiquement ignoré, diffamé et agi contre le gouvernement du Nicaragua à travers des déclarations offensantes injustifiées. De plus, il a bloqué, en collaboration avec d’autres pays, le droit légitime du Nicaragua à occuper le poste de secrétaire général du SICA », a déclaré le gouvernement nicaraguayen dans un communiqué lu par la vice-présidente Rosario Murillo.

Le gouvernement dirigé par Daniel Ortega et Rosario Murillo a exhorté les autorités panaméennes, son président et son ministère des Affaires étrangères à « agir en conséquence et à favoriser des relations basées sur le respect, la compréhension et la fraternité entre nos nations, car nos peuples savent véritablement être frères. »

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Amérique centrale

Gustavo Petro annonce une commission pour analyser les restes de Colombiens en Panamá

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a annoncé ce samedi la création d’une commission mixte avec le Panamáafin d’analyser les restes de Colombiens décédés dans le cadre de la Guerre civile des Mille Jours en 1895.

L’annonce a été faite lors d’une visite officielle dans la province de Bocas del Toro, où Petro était accompagné du ministre des Affaires étrangères panaméen, Javier Martínez-Acha, ainsi que du maire et du gouverneur de la ville, Wilbur Martínez et Eddie Ibarra, respectivement.

« Nous avons créé ou renforcé une commission mixte composée d’historiens, d’acteurs culturels, de chercheurs et de scientifiques pour analyser les restes retrouvés dans une fosse commune, où reposent des hommes qui étaient venus avec Catarino Garza », a déclaré Petro dans un communiqué officiel de la présidence colombienne.

Sur le réseau social X, le président colombien a rappelé qu’en mars 1895, « 20 hommes se sont réunis à Bocas del Toro, territoire colombien à l’époque, pour organiser un grand congrès clandestin caribéen et latino-américain » en soutien au général Rafael Uribe, qui s’était soulevé contre le gouvernement conservateur et la Constitution antidémocratique de 1886.

À ce congrès révolutionnaire, ont participé des hommes venus du Nicaragua, de la Jamaïque, du Costa Rica et du Mexique, dont le général Catarino Garza, qui avait également combattu pour défendre le Texas contre l’annexion américaine, a souligné Petro.

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À l’époque, Bocas del Toro faisait partie de la République de Colombie, tout comme la côte de la Mosquitia, aujourd’hui territoire du Nicaragua, en face des îles de San Andrés et Providencia, a rappelé le président colombien.

« C’est la première fois qu’un président colombien visite cette région, et je le fais avec des sentiments partagés », a confié Petro.

Lors de son passage, il a déposé une gerbe devant un monument dédié à Simón Bolívar, situé sur une avenue centrale de Bocas del Toro.

Vendredi, dans le cadre de sa visite officielle au Panamá, Petro a également convenu avec son homologue Raúl Mulinod’accélérer le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays.

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Amérique centrale

Le Salvador renforce sa guerre contre les gangs en récupérant des milliers de maisons

Le gouvernement du Salvador a récupéré plus de 11 000 maisons occupées par des gangs présumés dans le cadre de la guerre contre ces groupes criminels, décrétée il y a trois ans par le président Nayib Bukele, a annoncé le ministère du Logement ce vendredi 28 mars 2025.

Le 27 mars 2022, en réponse aux 87 homicides enregistrés le week-end précédent, Bukele a instauré un régime d’exception pour combattre les gangs qui contrôlaient alors 80 % du territoire.

« Nous avons récupéré plus de 11 000 logements à l’échelle nationale », indique le ministère dans un rapport.

La police et l’armée ont été déployées dans les quartiers contrôlés par les gangs, ce qui a facilité la récupération des maisons occupées par des membres présumés des gangs ou abandonnées par leurs propriétaires.

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