International
Venezuela: Amnesty demande la libération d’un militant d’une ONG arrêté en juillet

AFP
Amnesty International demande la libération urgente du Vénézuélien Javier Tarazona, le directeur de l’ONG Fundaredes, spécialiste de la zone frontalière avec la Colombie et critique du pouvoir, qui avait été arrêté en juillet et inculpé de terrorisme.
« Libérez le prisonnier de conscience Javier Tarazona (…) détenu arbitrairement pour son travail de défense des droits de l’homme », demande l’ONG sur son site lundi, soulignant que son état de santé « s’est gravement détérioré faute de traitement médical ».
Inculpé de terrorisme, Javier Tarazona avait été arrêté en même temps que deux autres militants de Fundaredes alors qu’il s’était rendu au Parquet de Coro (nord-ouest) pour porter plainte contre « le harcèlement » dont il se disait victime de la part des forces de l’ordre.
Les deux militants qui l’accompagnaient ont été libérés en octobre mais lui reste détenu.
Figure médiatique au Venezuela, M. Tarazona alerte notamment sur les combats entre l’armée vénézuélienne et des groupes armés colombiens à la frontière entre les deux pays.
Les affrontements contre ces groupes armés, dont une partie sont des dissidents de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ont fait 16 morts en 2021 du côté de l’armée, selon le bilan officiel qui ne recense pas les pertes ennemies.
L’ONG Fundaredes a notamment accusé le pouvoir d’héberger sur le territoire vénézuélien des chefs rebelles de l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active en Colombie, et des dissidents des ex-FARC.
Les « accusations » de liens du pouvoir avec les dissidents des FARC se font « sans montrer de preuves », avait affirmé le procureur général, Tarek William Saab, qui accusait les militants de « préparer le terrain à de nouvelles agressions (contre le Venezuela) en alimentant une atmosphère négative ».
Selon lui, les communications des militants avec l’étranger montrent que les accusations de l’ONG sont « orchestrées par des agents externes » cherchant la « déstabilisation » du pays.
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, avait réagi en estimant que la détention des militants était un « exemple préoccupant » des « restrictions de l’espace civique » au Venezuela, et a jugé les accusations « disproportionnées ».
Le Venezuela, qui renforce régulièrement ses troupes à la frontière colombienne, dit avoir lancé en mars des opérations pour libérer son territoire de toute incursion de groupes armés colombiens. Caracas accuse ces groupes d’avoir posé des mines antipersonnel et d’être en cheville avec le trafic de drogue.
Des milliers de personnes ont fui la zone en raison des combats.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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