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Amérique centrale

Nicaragua: la cheffe de la dissidence sandiniste risque 15 ans de prison

AFP

La présidente du parti de la dissidence sandiniste au Nicaragua, Suyen Barahona, a été jugée coupable d’ »atteinte à l’intégrité nationale » lundi et risque désormais quinze ans de prison, ont annoncé ses avocats et sa famille.

La juge « Ulisa Yahoska Tapia Silva rend un verdict de culpabilité contre la prisonnière politique Suyen Barahona Cuan pour le crime d’atteinte à l’intégrité nationale. Le parquet requiert 15 ans de prison + Interdiction d’exercer des fonctions publiques », a tweeté l’organisation non gouvernementale Unité de défense juridique (UDJ), un réseau d’avocats qui défendent les opposants détenus.

Mme Barahona était accusée d’avoir porté atteinte à l’indépendance, à la souveraineté et à l’autodétermination, et d’inciter à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures, en vertu d’une loi adoptée par le Parlement fin 2020 et qui prévoit des peines de 10 à 15 ans de prison.

Suyen Barahona préside l’Union pour le renouveau démocratique (Unamos), l’ex-Mouvement de rénovation sandiniste (MRS, centre-gauche) créé en 1995 après une sécession du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) du chef de l’Etat, Daniel Ortega (76 ans).

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Mme Barahona, interpellée le 13 juin avec cinq autres membres de son parti, a été écrouée dans une prison de Managua, El Chipote, où sont détenus la plupart des 46 opposants arrêtés l’an passé avant la tenue de la présidentielle remportée par M. Ortega pour la quatrième fois consécutive.

Depuis le 1er février, sept opposants ont été déclarés coupables. Aucune sentence n’a encore été rendue publique.

Le bloc d’opposition Unité nationale bleue et blanche (UNAB), dont fait partie Unamos, a considéré lundi les procès comme des « actes nuls » car menés « à huis clos », et pour lesquels les droits de la défense ont été bafoués.

Daniel Ortega, qui a dirigé le pays de 1979 à 1990 avant de revenir au pouvoir en 2007, qualifie ces opposants de « criminels » et de « délinquants » qui ourdissaient un coup d’Etat avec l’aide des Etats-Unis.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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