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Amérique centrale

Nicaragua: départ « précipité » du nonce apostolique (source diplomatique)

afp

Le nonce apostolique (ambassadeur du pape) à Managua, Mgr Waldemar Sommertag, a effectué un départ « précipité » du Nicaragua dimanche selon une source diplomatique, tandis que le président de la Conférence épiscopale nicaraguayenne l’attribue à un « manque de communication avec le gouvernement » du président Daniel Ortega.

« L’absence de message de départ au corps diplomatique au Nicaragua, et l’absence de rencontre avec la Conférence épiscopale avant de quitter le pays montrent qu’il s’agit d’un départ précipité, qui ne peut s’expliquer que par une expulsion de facto », a expliqué mercredi à l’AFP une source diplomatique qui a requis l’anonymat.

La Nonciature (ambassade du Vatican) a annoncé lundi dans un communiqué que Mgr Sommertag s’était « absenté » du pays, sans cependant préciser ni si ce départ était temporaire ou définitif, ni ses motivations. Ses fonctions sont assurées par un chargé d’affaires, Mgr Marcel Mbaye Diouf, a indiqué la Nonciature.

« Il n’y avait pas de bonnes relations » entre le prélat polonais et le gouvernement, « aussi le pape (François) a-t-il probablement décidé que (Mgr Sommertag devait) démissionner » de son poste, a déclaré mardi le président de la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN), Mgr Carlos Herrera, à la télévision privée nicaraguayenne Canal 10.

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« S’il n’y a pas de communication (du Nonce avec le gouvernement), à quoi sert d’assumer cette fonction diplomatique ? », a jugé Mgr Herrera.

Le gouvernement du président Ortega, qui est la cible de critiques internationales, n’a pas commenté le départ du Nonce apostolique. Cependant, un décret présidentiel avait supprimé en novembre dernier la fonction de « Doyen du corps diplomatique » qu’assumait Mgr Sommertag.

Mgr Sommertag avait pris ses fonctions à Managua en 2018 alors que le pouvoir était en butte à des manifestations de milliers d’opposants. Celles-ci ont été réprimées dans le sang avec un bilan d’au moins 325 morts, 2.000 blessés, un demi-millier de prisonniers et des dizaines de milliers d’exilés, selon des organisations de défense des droits de l’homme.

L’Eglise catholique, très influente dans le pays, accusée par Daniel Ortega de participer à un complot pour le renverser, a cependant joué un rôle de médiateur pour tenter de trouver une issue à la crise.

Mgr Sommertag avait ainsi été investi comme « témoin » de la négociation en 2019 entre les opposants et le gouvernement, qui a abouti à une impasse.

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Les proches d’opposants emprisonnés avaient demandé à Mgr Sommertag d’intercéder pour obtenir leur libération.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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