International
Equateur: le Parlement amnistie 268 personnes, dont des partisans de l’ex-président Correa

AFP
Le Parlement d’Equateur a accordé l’amnistie à 268 personnes, dont des partisans de l’ex-président Correa et des leaders indigènes poursuivis pour avoir participé à de violentes manifestations antigouvernementales en 2019, une mesure que le président Guillermo Lasso a critiquée, dénonçant une « injustice ».
« Avec 99 voix », l’Assemblée nationale a « accordé l’amnistie à 268 citoyens poursuivis pour avoir exercé leur droit propre et les droits collectifs reconnus dans la Constitution et les textes internationaux », a indiqué le Parlement sur son compte Twitter.
Le Parlement, qui compte 137 sièges et dans lequel l’opposition, quoique dispersée, est majoritaire, a accordé ces amnisties lors d’une session qui a débuté mercredi et s’est poursuivie jusqu’aux premières heures de la matinée de jeudi.
Le président Guillermo Lasso, en déplacement au Chili pour l’investiture prévue vendredi de son homologue Gabriel Boric, a exprimé sur Twitter son désaccord. Le Parlement « a commis un acte d’injustice », a-t-il jugé, rappelant la violence et les actes de vandalisme commis lors de ces manifestations d’octobre 2019.
« Le droit légitime de manifester ne peut pas affecter les autres », a estimé M. Lasso, pour qui les députés « ont oublié Quito en flammes, les familles qui ont perdu leur entreprise, les journalistes attaqués, les personnes maltraitées ».
Parmi les bénéficiaires du texte figurent 60 personnes poursuivies pour avoir « exercé le droit à la résistance et à la protestation sociale » lors des manifestations d’octobre 2019, menées par des indigènes, contre le président de l’époque, Lenin Moreno (2017-2021), pour avoir augmenté les prix du carburant. Onze personnes avaient été tuées et le gouvernement avait dû faire marche arrière.
On compte parmi les amnistiés l’ex-préfet de la province de Pichincha (dont la capitale est Quito), Paola Pabon, et d’autres responsables politiques proches de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017), qui vit en exil en Belgique depuis cinq ans.
Les partisans de l’ancien président Correa représentent la principale force au Parlement, avec près de 50 sièges, suivie par le mouvement indigène (25).
Les amnisties concernent également des défenseurs des territoires communautaires et de la nature, ainsi que des administrateurs de justice indigènes (reconnus par la Constitution), selon le Congrès.
« Nous avons obtenu l’Amnistie pour les combattants sociaux et les défenseurs des droits », s’est félicité sur Twitter la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie), la plus grande organisation de peuples indigènes qui a mené les manifestations d’octobre 2019 et a participé aux soulèvements qui ont renversé trois présidents entre 1997 et 2005.
Le corps législatif a le pouvoir d’accorder des amnisties pour des crimes politiques et des pardons pour raisons humanitaires, avec un vote des deux tiers de ses membres.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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