International
Venezuela: l’opposition organisera une primaire et exige « une date » pour la présidentielle

AFP
Le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido a estimé jeudi que celle-ci devait concentrer ses efforts sur l’ »exigence d’une date » pour la présidentielle et assuré que toutes ses composantes étaient d’accord sur le principe d’une primaire qui permettrait de gagner.
« Il faut demander (…) ce qu’il (le pouvoir) nous doit depuis 2018 (…) la date de l’élection présidentielle et parlementaire dans des conditions, libres et justes », a affirmé M. Guaido, considéré comme président par intérim par les Etats-Unis et une grande partie de la communauté internationale qui ne reconnaissent pas la réélection en 2018 du président Nicolas Maduro.
« Ainsi vous allez nous voir (…) parcourir le pays, exigeant, appelant à manifester pour quelque chose de simple mais très puissant : des élections libres et justes avec une date d’élection », a affirmé M. Guaido.
Il a expliqué qu’il fallait « corriger les erreurs » et notamment celle « du 21 novembre » et la défaite aux élections régionales qui avait vu l’opposition se présenter en rangs dispersés face au pouvoir qui a remporté 19 des 23 régions et la mairie de Caracas.
M. Guaido a ainsi souligné que le principe d’une « primaire » entre les leaders de l’opposition était acquis : « la bonne nouvelle c’est qu’il y a un consensus sur un mécanisme de légitimation par la base et que nous sommes en pleine discussion (…) sur les détails, la date (…) les mécanismes » de la primaire.
Elu en 2018 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, Nicolas Maduro doit normalement organiser des élections en 2024.
Le pouvoir a suspendu en octobre sa participation au dialogue avec l’opposition après l’extradition du Cap-Vert vers les Etats-Unis d’Alex Saab, homme d’affaires colombien et proche collaborateur de M. Maduro, accusé de blanchiment d’argent par la justice américaine.
Toutefois, le président Maduro a annoncé la reprise prochaine de discussions, après la visite surprise les 5 et 6 mars d’une délégation américaine de haut niveau. Deux Américains incarcérés au Venezuela et considérés comme « prisonniers politiques » par des ONG ont également été libérés.
Ce dialogue, qui se déroule au Mexique sous le patronage de la Norvège, a pour objectif une sortie de crise du pays sous le coup de sanctions internationales, et notamment la tenue d’une présidentielle dont les résultats seraient reconnus par tous.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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