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Amérique centrale

Salvador: donner la parole aux gangs dans les médias sera passible de 15 ans de prison

AFP

La diffusion par les médias de messages des « maras », les gangs criminels, sera passible de 15 ans de prison au Salvador, selon une loi adoptée mardi par le parlement du pays.

Cette loi, votée à la demande du président Nayib Bukele, punit de 10 à 15 ans de prison quiconque « reproduit ou transmet des messages ou communiqués ayant pour origine, ou pour origine présumée, des groupes de délinquants qui pourraient provoquer l’angoisse ou la panique dans la population ».

Les mêmes peines s’appliqueront aux messages et sigles peints sur des immeubles par les gangs pour « marquer leur territoire » ou menacer les habitants.

« Quand les Allemands voulaient éradiquer le nazisme, ils ont interdit de par la loi tous les symboles nazis (…) Maintenant nous ferons cela avec les gangs », a tweeté M. Bukele.

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La réforme cherche à obliger les médias à « se montrer responsables dans les messages qu’ils diffusent à la population », et « non pas à limiter la liberté d’expression », a défendu la députée du parti au pouvoir Marcela Pineda.

Les autorités du Salvador mènent actuellement une offensive contre les « maras », les gangs vivant du narcotrafic et de l’extorsion, responsables d’une récente vague de meurtres à travers le pays.

Après une série de 87 meurtres entre les 25 et 27 mars, attribués aux gangs Mara Salvatrucha et Barrio 18, le parlement avait approuvé dans la foulée l’instauration de l’état d’urgence pour un mois.

Il permet notamment les arrestations sans mandat de membres présumés de maras, qui comptent quelque 70.000 membres au Salvador.

Plus de 6.000 personnes ont été arrêtées depuis, selon le président Bukele.

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Le parlement à majorité présidentielle a par ailleurs modifié récemment le code pénal pour faire passer de neuf à 45 ans de prison la peine maximale pour les chefs de gang.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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