International
Présidentielle au Brésil: Lula choisit un centriste comme colistier

AFP
Lula, favori de la présidentielle d’octobre au Brésil sans s’être encore déclaré candidat, a annoncé vendredi qu’il avait choisi le centriste Geraldo Alckmin pour composer le ticket qu’il devrait présenter prochainement pour affronter Jair Bolsonaro.
Ancien gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, M. Alckmin, 69 ans, était pourtant un adversaire de longue date de l’ex-président de gauche (2003-2010), qui l’avait battu au second tour en 2006.
L’annonce est intervenue lors d’une réunion à Sao Paulo qui a scellé l’alliance entre le Parti des Travailleurs (PT) de Luiz Inacio Lula da Silva et le Parti Socialiste Brésilien (PSB, centre gauche), rallié récemment par Geraldo Alckmin.
« Nous avons besoin de l’expérience d’Alckmin et de la mienne pour remettre le Brésil sur pied », a déclaré Lula, 76 ans, en conférence de presse à l’issue de cette réunion.
« Je suis certain que le PT va approuver ton nom comme candidat à la vice-présidence », a-t-il ajouté, donnant à M. Alckmin du « companheiro », l’équivalent de « camarade » pour les militants de gauche au Brésil.
La candidature de Lula est un secret de polichinelle: l’ancien métallurgiste est déjà en mode campagne depuis plusieurs mois.
Mais il doit rester vague dans ses propos afin de ne pas enfreindre la législation électorale, la campagne officielle ne débutant que le 16 août.
Pour la presse, Lula pourrait annoncer officiellement sa candidature le 30 avril.
Selon un sondage publié le mois dernier par l’institut de référence Datafolha, Lula est crédité de 43% des intentions de vote, contre 26% pour le président d’extrême droite Jair Bolsonaro au 1er tour, le 2 octobre.
Médecin anésthésiste, Geraldo Alckmin avait pris part en 1988 à la fondation du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), formation historique de centre droit qui a gouverné le pays sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (1995-2002).
Candidat à la présidence en 2018, il avait obtenu moins de 5% des suffrages au premier tour.
Fort d’une image de solide gestionnaire, M. Alckmin, qui a gouverné l’Etat de Sao Paulo à deux reprises (2001-2006 et 2011-2018) doit permettre à Lula d’élargir sa base électorale au centre et de rassurer les milieux d’affaires.
Lors de la conférence de presse à Sao Paulo, Alckmin a promis de contribuer à la « reconstruction » et la « redémocratisation » du Brésil, « face à un gouvernement qui porte atteinte à la démocratie et aux institutions ».
« Deux forces (politiques) aux projets différents peuvent s’unir du moment qu’elles ont les mêmes principes, pour répondre aux besoins du peuple », a ajouté Lula, qualifiant de « rivalité civilisée » les relations qu’il entretenait avec son colistier par le passé.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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