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International

Le vice-président brésilien ironise sur la torture durant la dictature

AFP

Le général Hamilton Mourao, vice-président du Brésil, a réagi d’un ton moqueur lundi à la possibilité de l’ouverture d’une enquête sur la torture durant la dictature militaire (1964-1985), après des révélations inédites sur ces pratiques.

« Enquêter sur quoi? Ils sont tous morts! Vous allez les sortir de leur tombe? », a déclaré en riant ce général de réserve de 68 ans, au sujet des tortionnaires présumés qui n’ont jamais été jugés.

Le contenu d’enregistrements d’audiences d’un tribunal militaire a été révélé pour la première fois dimanche par le quotidien O Globo, avec des détails glaçants sur la torture d’opposants du régime.

Dans un extrait de ces plus de 10.000 heures d’enregistrements analysés par l’historien Carlos Fico, un général évoque par exemple le cas d’une femme enceinte ayant subi un avortement après avoir reçu des décharges électriques sur ses parties génitales. 

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« Ça fait partie de l’Histoire, c’est du passé, ce sont des sujets déjà abordés dans les livres, qui ont fait l’objet de nombreux débats », a ajouté le vice-président. 

Le président d’extrême droite Jair Bolsonaro n’a pour sa part jamais caché son admiration pour le régime militaire. 

Il nie l’existence du coup d’Etat de 1964 qui a instauré les années de plomb, avec de graves privations des libertés individuelles et une répression violente des opposants.

« Tout le monde avait le droit d’aller et venir, d’étudier, de travailler », avait affirmé le chef de l’Etat le 31 mars dernier, au 58e anniversaire de ce coup d’Etat.

Un rapport publié en 2014 par la Commission nationale de la vérité créée par l’ex-présidente de gauche Dilma Roussef a fait état de 434 assassinats perpétrés par le régime militaire, sans compter les centaines de détentions arbitraires et les cas de torture.

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Contrairement aux autres pays sud-américains ayant connu des dictatures militaires, le Brésil n’a jamais jugé les personnes soupçonnées d’être responsables de ces exactions.

Une loi d’amnistie adoptée en 1979 a permis à des milliers d’exilés de revenir au pays, mais aussi aux tortionnaires présumés d’éviter tout procès.

Il y a deux semaines, le député Eduardo Bolsonaro, un des fils du président, a fait scandale en déclarant qu’il ressentait « de la peine pour le serpent » utilisé pour torturer une journaliste dans les années 70.

Cette journaliste, Miriam Leitao, aujourd’hui éditorialiste célèbre du quotidien O Globo, avait été enfermée nue dans une salle obscure avec un reptile.

C’est elle qui a publié dimanche les extraits des enregistrements des audiences du tribunal militaire. 

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International

Le Conseil de sécurité de l’ONU vote sur un cessez-le-feu à Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU votera demain une nouvelle résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, avec l’incertitude quant à savoir si les États-Unis exerceront à nouveau leur droit de veto, comme ils l’ont fait à trois reprises auparavant, ou s’ils choisiront de s’abstenir.

Dans un geste rare de consensus multilatéral, la résolution a été présentée conjointement par les dix membres non permanents du Conseil de sécurité. Il est largement attendu qu’elle sera également soutenue par la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, mais la position des États-Unis reste inconnue.

Selon des sources diplomatiques, les États-Unis ont mené des négociations intensives pour atténuer le ton du texte, mais n’ont pas réussi à supprimer l’appel clair dans lequel le Conseil « demande un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent, respecté par toutes les parties ».

La délégation américaine a tenté jusqu’au dernier moment de conditionner le cessez-le-feu à une demande de libération des otages détenus par le Hamas. Toutefois, la demande de libération des otages « de manière immédiate et inconditionnelle » figure dans le texte comme un point distinct.

La résolution inclut également des exigences spécifiques envers Israël, notamment pour permettre un accès humanitaire sans restriction à Gaza et rejette tout effort visant à affamer la population palestinienne. En outre, elle reconnaît l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) comme un pilier essentiel de l’aide humanitaire à Gaza, alors que l’interdiction quasi totale de ses activités par Israël semble imminente.

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International

Efforts de sauvetage en cours après l’effondrement meurtrier d’un immeuble en Tanzanie

Les efforts de sauvetage se sont poursuivis pour une troisième journée lundi, après l’effondrement d’un immeuble qui a fait au moins 13 morts dans la capitale commerciale de la Tanzanie. Le gouvernement a déclaré que les recherches continueraient jusqu’à ce que toutes les personnes soient secourues.

Le nombre de personnes piégées reste incertain. Plusieurs témoins ont rapporté aux médias locaux avoir perdu contact avec des membres de leur famille qui pourraient se trouver à l’intérieur du bâtiment.

Plus de 80 personnes ont été sauvées de cet immeuble de quatre étages, qui abritait des dizaines de boutiques et qui s’est effondré samedi matin à Dar es Salaam.

La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a indiqué dimanche que plus de 20 personnes recevaient des soins médicaux et que le gouvernement couvrirait les frais.

Elle a ordonné un audit de tous les bâtiments de la zone de Kariakoo, un quartier très fréquenté par les commerçants à Dar es Salaam, et a demandé à la police de vérifier les permis de propriété et de construction de l’immeuble effondré.

Cet incident survient pendant la saison des pluies en Tanzanie, une période où les effondrements de bâtiments sont fréquents. Ces structures sont souvent jugées non conformes aux normes de construction.

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International

Le Danemark plantera un milliard d’arbres et reboisera 10 % des terres agricoles

Les législateurs danois ont conclu lundi un accord pour planter un milliard d’arbres et convertir 10 % des terres agricoles en forêts et habitats naturels au cours des vingt prochaines années, dans le but de réduire l’utilisation des engrais.

Le gouvernement a qualifié cet accord de « plus grand changement dans le paysage danois depuis plus de 100 ans ».

« La nature danoise changera d’une manière que nous n’avons pas vue depuis l’assèchement des zones humides en 1864 », a déclaré Jeppe Bruus, chef du ministère tripartite vert du Danemark, créé pour mettre en œuvre un accord vert conclu en juin entre agriculteurs, industries, syndicats et groupes environnementaux.

Selon l’accord, 43 milliards de couronnes (6,1 milliards de dollars) seront alloués à l’achat de terres auprès des agriculteurs au cours des deux prochaines décennies, a annoncé le gouvernement.

Les forêts danoises s’étendront sur 250 000 hectares supplémentaires (618 000 acres), tandis que 140 000 hectares (346 000 acres) de terres agricoles situées sur des sols bas et nuisibles au climat seront transformées en zones naturelles. Actuellement, 14,6 % du territoire est couvert par des forêts.

L’accord a été signé par le gouvernement tripartite — composé des Sociaux-démocrates, des Libéraux et des Modérés du centre — ainsi que par le Parti populaire socialiste, les Conservateurs, l’Alliance libérale et le Parti social-libéral.

Un vote au Parlement sur cet accord est considéré comme une simple formalité.

En juin dernier, le gouvernement avait déjà annoncé qu’à partir de 2030, les éleveurs seraient taxés sur les gaz à effet de serre émis par leurs vaches, moutons et porcs, faisant du Danemark le premier pays à imposer cette mesure. Cette taxe vise une source majeure d’émissions de méthane, l’un des gaz à effet de serre les plus nocifs pour le climat.

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