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Amérique centrale

Nicaragua: les opposants emprisonnés ont « faim », dénoncent leurs familles

AFP

Une quarantaine d’opposants condamnés à des peines allant jusqu’à 13 ans de prison au Nicaragua « souffrent de la faim » et leur état de santé se dégrade en raison de mauvais traitements et de leurs conditions de détention, ont dénoncé lundi des membres de leurs familles. 

« Nos proches (emprisonnés) souffrent de la faim et nous confirmons à nouveau des pertes de poids rapides et importantes, avec des état de dénutrition, comme pour (la militante) Tamara Davila, qui selon nos calculs pèse moins de 100 livres (45 kg) », ont dénoncé les familles d’opposants dans un communiqué lu par la fille de l’un d’entre eux, lors d’une conférence de presse en virtuel. 

Les familles se sont exprimées après avoir rendu visite à leurs proches entre les 28 et 30 avril et elles ont observé « une détérioration généralisée de leur état de santé », qu’elles attribuent à une « politique systématique de tortures destinée à briser leur corps et leur esprit ». 

« Les punitions sont devenues plus fréquentes, allant du chantage émotionnel, aux menaces de les transférer dans des cellules plus petites avec des conditions pires, et remise discrétionnaire de paquets » de nourriture apportés par les proches. 

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Les prisonniers sont également privés de « médicaments, boissons, et même de papier hygiénique », dénoncent les familles. 

Cristian Tinoco, fille de l’ancien ministre des Affaires étrangères et dissident du parti au pouvoir Victor Hugo Tinoco a dit avoir vu son père, âgé de 69 ans, « pâle, amaigri » et présentant des signes de « pertes de mémoire ». 

Les familles ont également dénoncé la « persistance d’une politique d’isolement et la privation de communication » pour les prisonniers qui n’ont pas le droit à des appels téléphoniques, à du courrier et ne peuvent pas communiquer entre eux. 

Une quarantaine d’opposants au gouvernement ont été condamnés dernièrement à des peines jusqu’à 13 ans de prison pour « atteinte à l’intégrité nationale ».

En novembre, Daniel Ortega, un ex-guérillero de 76 ans, au pouvoir depuis 2007, a été sans surprise réélu pour un quatrième mandat consécutif, alors que ses rivaux les plus sérieux et de nombreux autres opposants étaient emprisonnés, accusés de complot contre son gouvernement avec le soutien de Washington.

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L’élection de M. Ortega n’est pas reconnue par la majeure partie de la communauté internationale, notamment par l’Organisation des Etats américains (OEA), les Etats-Unis et l’Union européenne, au motif que le scrutin n’était pas démocratique.

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Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

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Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

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Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

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