International
Salvador : 30.000 membres de gangs arrêtés en 50 jours

AFP
Les autorités salvadoriennes ont arrêté plus de 30.000 membres de gangs depuis le déclenchement fin mars par le président Nayib Bukele d’une « guerre » contre ces bandes criminelles accusées de faire régner la terreur par les meurtres et le racket, a annoncé lundi la police.
« 536 terroristes ont été arrêtés le dimanche 15 mai, cinquante jours après le début de l’état d’exception. Le nombre total des arrestations depuis le début de la guerre contre les gangs est de 30.506 », a déclaré la police sur son compte Twitter.
L’offensive du gouvernement contre les gangs a commencé après une flambée d’homicides qui a fait 87 morts en deux jours fin mars, des meurtres pour lesquels les autorités ont mis en cause ces groupes criminels.
A la demande du chef de l’Etat, le Parlement a décrété un régime d’exception qui permet des incarcérations sans décision de justice et une augmentation de la durée des peines de prison pour les membres des gangs, jusqu’à 45 ans de prison.
Ce régime a été prolongé pour 30 jours fin avril. Il permet également de restreindre la liberté de réunion et les droits de la défense, allonge les délais de garde à vue et autorise les écoutes téléphoniques.
Les gangs criminels, parmi lesquels les plus violents sont La Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18, comptent quelque 70.000 membres, selon les autorités.
Désormais, en comptant les récentes arrestations, 46.000 d’entre eux sont incarcérés selon les autorités, un chiffre sans précédent en trente ans dans ce pays d’Amérique centrale de 6,5 millions d’habitants.
Des organisations de défense des droits humains ont dénoncé l’arrestation de très nombreux jeunes sans lien avec les gangs.
Le vice-président salvadorien Félix Ulloa, a défendu le 5 mai devant des représentants du Comité international de la Croix Rouge (CICR) l’offensive du gouvernement contre les gangs.
« L’État salvadorien dispose du +Jus ad bellum+ pour défendre le peuple contre la violence des bandes criminelles (…). Le +Jus ad bellum+ est la branche du droit humanitaire qui définit les raisons légitimes qu’un État a de faire la guerre de manière légitime et juste », a-t-il affirmé.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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