International
Venezuela: rencontre entre le gouvernement et l’opposition après l’assouplissement des sanctions

AFP
Le gouvernement chaviste et l’opposition vénézuélienne se sont rencontrés mardi dans le but de « retrouver l’esprit » du processus de négociation qu’ils menaient au Mexique, suspendu en octobre, après l’annonce par Washington d’un léger assouplissement des sanctions contre le gouvernement.
Les chefs des deux délégations, Jorge Rodríguez, représentant du président Nicolás Maduro, et le leader de l’opposition Gerardo Blyde ont écrit le même message sur leurs comptes Twitter : « En réunion de travail pour les plans futurs. Pour ressusciter l’esprit du Mexique », accompagné d’une photo d’eux se serrant la main.
Le processus de dialogue politique a reçu mardi un coup de pouce des États-Unis, qui ont annoncé une levée partielle de la batterie de sanctions dont ils ont criblé le gouvernement Maduro, suite à sa réélection en 2018 qu’ils jugent frauduleuse.
Cet « allègement de sanctions » concerne avant tout une « dérogation limitée » octroyée au groupe pétrolier américain Chevron dans le cadre de l’embargo sur le brut vénézuélien en place depuis 2019, et « une autre mesure » qui sera annoncée ultérieurement par le Trésor, selon un responsable américain.
« Le Venezuela aspire à ce que ces décisions des États-Unis ouvrent la voie à la levée absolue des sanctions illicites qui affectent tout notre peuple », a réagi le vice-président Delcy Rodriguez.
Cette mesure a été prise « à la demande du gouvernement vénézuélien de transition » de l’opposant Juan Guaido, reconnu par les Etats-Unis comme étant le président légitime du Venezuela, selon une source à la Maison blanche.
« Nous insistons sur l’urgence de relancer immédiatement le mécanisme du Mexique en faveur des Vénézuéliens », a écrit Juan Guaidó, ratifiant la demande de l’opposition en faveur d’ »élections présidentielles et parlementaires libres et équitables ».
Pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour la reprise de ces pourparlers.
M. Maduro avait annoncé en mars une réactivation « avec une grande force » du processus de dialogue, après avoir reçu une délégation du gouvernement américain à Caracas, à un moment où Washington cherche à isoler la Russie de ses alliés après l’invasion de l’Ukraine.
Le dialogue avait été interrompu en octobre 2021 en représailles à l’extradition aux États-Unis d’Alex Saab, un homme d’affaires colombien accusé d’être le prête-nom du président.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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